(Port-au-Prince) Un journaliste a été tué mercredi à Port-au-Prince, a confirmé le premier ministre d’Haïti, en marge d’une manifestation violente qui a rassemblé des milliers d’ouvriers des industries textiles jugeant insuffisante l’augmentation du salaire minimum annoncée lundi par le gouvernement.

« Je déplore la mort du journaliste Lazarre Maxihen, survenue lors des manifestations des ouvriers, ce mercredi », a déclaré sur Twitter le premier ministre Ariel Henry.

Ce photojournaliste haïtien travaillait pour le média en ligne Rois des infos.

Le premier ministre haïtien ajoute qu’il « condamne également les violences qui ont causé des blessés ».  

Deux autres journalistes ont eux été blessés par les tirs effectués par des hommes cagoulés circulant dans une voiture sans plaque d’immatriculation, a constaté un photographe travaillant pour l’AFP.  

Il n’est pas établi avec certitude que ces professionnels des médias aient été ciblés en raison de leur profession.

La police judiciaire a ouvert une investigation après la mort du journaliste.

« Nous sommes à bout de souffle, nous condamnons tous les jours », a réagi Jacques Sampeur, président de l’association nationale de médias haïtiens.  

Avant le drame, les policiers avaient fait un large usage de grenades lacrymogènes face à des manifestants jetant des pierres.  

Répondant à l’annonce des syndicats ayant prévu trois journées de mobilisation à compter de ce mercredi, le cortège a rassemblé des milliers de personnes et occupé une des principales artères de la capitale haïtienne, entravée par de nombreuses barricades de pneus enflammés.