Les enfants dont l'un des parents souffre d'un trouble psychiatrique majeur sont de 15 à 20 fois plus à risque de développer une maladie du même spectre que celle de leur parent. En subventionnant le programme HoPE (Horizon Parent-Enfant), la Fondation de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) pose un geste concret afin d'aider les jeunes âgés de 5 à 25 ans qui font partie de ce groupe à risque.

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Première mondiale

Le programme HoPE est une première mondiale en prévention. Piloté par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale, il offre un accompagnement à des familles aux prises avec un trouble comme la schizophrénie, la dépression récidivante ou la maladie bipolaire. Subventionné par la Fondation de l'OIIQ, le programme HoPE a la particularité de cibler tous les membres d'une même famille au lieu de l'enfant référé seul, selon une approche systémique.

Infirmières navigatrices

Avec leur titre inspiré des capitaines de bateau, les deux premières infirmières navigatrices à la base de HoPE aident les familles touchées à naviguer dans le système de santé pour arriver à bon port. Geneviève Poirier et Byanka Lagacé, infirmières cliniciennes, interviennent auprès des familles et évaluent leur condition physique et mentale, en plus d'être attentives aux facteurs de risque environnementaux (comme les habitudes de vie et le contexte socioéconomique). « Les familles se sentent rassurées d'avoir une infirmière qu'elles peuvent contacter en tout temps et sur du long terme, et ce, peu importe leurs problématiques - santé physique ou mentale -, et que cela concerne les enfants ou les parents », souligne Geneviève Poirier. 

Nombreux bénéfices

L'infirmière navigatrice adopte une approche personnalisée basée sur son évaluation des besoins et des préoccupations de chacun des membres de la famille en matière de santé mentale et physique. Lors d'une communication téléphonique avec une famille, elle peut notamment faire de l'écoute active pour un parent qui a besoin de se confier, fournir des renseignements sur les effets secondaires d'un médicament chez un enfant ou soutenir les pratiques parentales positives. Les deux infirmières navigatrices en santé mentale assurent la continuité des soins et des services ainsi que la liaison entre la famille et l'ensemble des ressources (par exemple les intervenants du réseau de la santé, les médecins de famille et les milieux scolaires).

Groupe à risque

On estime qu'un enfant dont l'un des parents est atteint de schizophrénie, de dépression récidivante ou de maladie bipolaire présente un risque de 15 à 20 fois plus élevé de développer une maladie du même spectre que celle de son parent. Sachant que dans 75 % des cas, les symptômes d'une maladie psychiatrique apparaissent avant l'âge de 22 ans, l'objectif du programme HoPE est d'assurer un dépistage précoce. « En intervenant précocement auprès des jeunes à risque et de leurs proches, on peut notamment prévenir ou retarder l'apparition de la maladie et améliorer le pronostic », affirme Byanka Lagacé.

L'OIIQ, fier partenaire

En 1987, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a mis en place une Fondation qui a pour but de promouvoir l'avancement des sciences infirmières. C'est par l'entremise de cette fondation que l'OIIQ a remis une subvention de 250 000 $ pour le déploiement du nouveau rôle de l'infirmière navigatrice dans le cadre du programme HoPE. Celui-ci compte également sur l'appui d'une équipe de recherche qui récolte des données probantes et en évalue l'efficience. Cette équipe côtoie les familles et documente le travail des infirmières navigatrices tout en prenant appui sur les normes de pratique de l'infirmière en santé mentale et les éléments clés du rôle de l'infirmière pivot en oncologie.

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