À l’aube des années 1970, à peine 38 % des finissants et des finissantes en génie du Québec étaient francophones. Pour démocratiser l’accès aux études supérieures et former une nouvelle variété d’ingénieurs et d’ingénieures pratiques, le gouvernement a demandé qu’une école affiliée à l’Université du Québec soit créée. L’École de technologie supérieure (ÉTS) a ainsi vu le jour le 6 mars 1974. François Gagnon, directeur général de l’établissement, explique comment cette école et sa communauté contribuent au développement technologique et économique de la province depuis un demi-siècle.

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Lutter pour la légitimité du génie

Tout au long des années 1980, la valeur du baccalauréat en génie de l’ÉTS a fait l’objet de débats et de conflits. Un ordre professionnel a mis en doute sa formation condensée. Des personnes diplômées en quête d’un emploi se sont heurtées à un milieu hermétique. L’histoire a néanmoins connu un dénouement heureux en juin 1990, lorsque le parcours d’enseignement a finalement été reconnu après l’augmentation du nombre de crédits et au terme d’une vérification exhaustive faite par le Bureau canadien d’agrément des programmes de génie.

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Ce qui compte dans une université d’accès, ce n’est pas la cote R des gens admis, mais plutôt la qualité des finissants et des finissantes au terme de leur parcours.

François Gagnon, directeur général, École de technologie supérieure


Une saveur prisée des employeurs

Aujourd’hui, l’ÉTS forme 25 % des personnes diplômées en ingénierie du Québec. L’établissement reçoit davantage d’offres de stages qu’elle compte de candidats et de candidates pouvant y répondre. Son indice de satisfaction auprès des employeurs dépasse les 94 % depuis plus de 20 ans. Qu’est-ce qui explique une telle attractivité ?

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Nous avons toujours été une université de terrain qui entretient des liens forts avec ses partenaires et qui privilégie la formation pratique. Ceux et celles qui sortent de l’ÉTS ont un profil qui plaît beaucoup à l’industrie.

François Gagnon, directeur général, École de technologie supérieure


L’expérience étudiante au premier plan

Tôt dans l’histoire de l’ÉTS, la population étudiante a démontré sa soif d’expériences concrètes. Les étudiants et étudiantes terminaient leur stage et souhaitaient déjà renouer avec le plaisir de concevoir quelque chose de nouveau et de réaliser l’impossible. Qu’ils soient axés sur la robotique, les voitures solaires ou les véhicules hors route, les groupes étudiants se sont multipliés, à un rythme tel que le campus accueille aujourd’hui quelque 70 clubs scientifiques, communautaires, sociaux, sportifs et artistiques. Leurs membres s’illustrent chaque année lors de concours internationaux et fracassent des records à répétition.

Découvrez les clubs étudiants à l’ÉTS

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D’autres jeunes, qui peuvent profiter de l’encouragement de leurs profs, démarrent leur propre entreprise et embauchent des camarades de classe. Aujourd’hui classé parmi les 10 plus importants incubateurs du genre dans le monde selon le classement UBI Global, son accélérateur d’entreprises Centech fournit davantage de jeunes pousses créatrices d’emplois que tout autre incubateur dans la province et contribue au développement économique.

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Tous ces projets contribuent à développer la culture de saine compétition et l’esprit d’équipe, éveillent l’engagement à changer le monde, alimentent le désir de toujours viser plus haut et, surtout, nourrissent la passion de relever des défis grandioses.

Nous n’avons jamais fait la promotion du génie comme étant quelque chose de dur et d’élitiste. C’est possible d’accomplir de grandes choses tout en s’amusant.

François Gagnon, directeur général, École de technologie supérieure


Innover pour le bien de l’humanité

En plus de former la relève aux défis de demain, l’ÉTS est aussi un vecteur de changement au sein de la société d’aujourd’hui. En voici quelques exemples.

• Le Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire (CERIEC) offre aux municipalités et aux firmes de génie du Québec des formations très populaires sur ce sujet d’actualité.

• Un casque de football conçu à l’ÉTS a triomphé lors du NFL (National Football League) Helmet Challenge de 2021. Ce concours vise la création d’équipements performants pour prévenir les commotions cérébrales.

• Les étudiants à l’origine de la jeune pousse Puzzle Medical Devices ont perfectionné une pompe cardiaque de petite taille pouvant être insérée dans l’artère fémorale, le tout sans chirurgie thoracique.

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Le meilleur est à venir

Tout au long de son histoire, l’ÉTS a anticipé les défis de la société québécoise et adapté son offre afin de former des gens bien outillés pour les surmonter. Les prochaines années seront cruciales pour répondre à de nombreux besoins actuels, notamment avec l’ouverture de l’Aérocampus, un nouveau campus à Longueuil où sera offert un programme en aérospatiale.

L’offre de programmes continuera également de se diversifier. Après l’inauguration d’un baccalauréat en informatique en septembre 2023, de nouveaux baccalauréats en génie de l’environnement ainsi qu’en design de l’expérience utilisateur (UX en anglais) verront également le jour. En plus de partenariats avec l’industrie aérospatiale, divers instituts continueront de propulser l’expertise de l’ÉTS dans une foule d’industries. Depuis 2023, AdapT se consacre notamment à la recherche sur les infrastructures résilientes et circulaires et un nouvel institut se concentrera sur la consolidation d’innovations en santé.

Il y a une grande fierté à faire partie d’une famille qui change les choses en mieux. C’est ce qui nous porte et c’est pour ça qu’on attire des gens qui nous ressemblent.

François Gagnon, directeur général, École de technologie supérieure