Beaucoup de choses ont changé pour les femmes dans le monde du travail au cours des dernières décennies. Si la vaste majorité des entreprises sont encore détenues par des hommes, cet écart persistant tend à se resserrer depuis quelques années : en effet, la proportion d’entreprises à propriété féminine est en hausse. Le milieu des affaires se transforme, mais ces changements se reflètent-ils partout dans la chaîne d’approvisionnement ?

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Faire affaire avec des femmes

Selon un rapport de 2023 sur l’état de l’entrepreneuriat féminin au Canada du Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat1, 18 % des entreprises sont détenues majoritairement par des femmes, contre 16,8 % en 2020 et 15,6 % en 2017. Il s’agit d’une avancée, certes, mais l’étude montre aussi que les entreprises à propriété féminine ont des taux de survie plus faibles dans les 14 années suivant leur création. Comment faire pour rattraper ce retard et aider les entrepreneures ?

Compte tenu du fait qu’en 2021, seulement 1 % des achats annuels dans les chaînes d’approvisionnement de grandes entreprises se faisait auprès de fournisseurs issus de groupes sous-représentés — dont les femmes —, certains observateurs pourraient croire que ce très faible taux fait partie du problème. Une meilleure intégration de ces entreprises à la chaîne d’approvisionnement pourrait certainement faire partie de la solution, un objectif auquel travaille d’ailleurs le Réseau des femmes d’affaires du Québec (RFAQ) depuis 10 ans, dans le cadre de sa mission plus large qui consiste à favoriser la réussite des femmes entrepreneures dans l’économie québécoise.



Projet Maïa : faire place à l’inclusion dans la chaîne d’approvisionnement

Pionnier dans les pratiques en équité et en inclusion en affaires, le RFAQ lance cette année le projet Maïa, dont l’objectif est de mettre la diversité au cœur du monde des affaires. Ce projet vise à accorder davantage de place aux entreprises qui sont dirigées par des femmes au sein des chaînes d’approvisionnement, en agissant comme moteur de changement autant auprès des entrepreneures que des grandes entreprises. Dans le cadre du projet, les entrepreneures seront formées, outillées et accompagnées afin qu’elles puissent décrocher des contrats et intégrer les chaînes d’approvisionnement des grandes entreprises.

PHOTO GAËLLE VUILLAUME


L’inclusion, on y croit. Nous avons été les premières, il y a une dizaine d’années, à mettre en place des pratiques en équité et en inclusion à travers les occasions d’affaires. C’est important, la représentation des femmes et des groupes sous-représentés en entrepreneuriat. Nous sommes très fières de travailler dans ce sens-là.

Ruth Vachon, présidente-directrice générale, RFAQ



Un réseau de maillage national

Le projet Maïa est en développement à l’échelle du pays grâce au financement de Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat (SFE), un programme du gouvernement du Canada, et à la collaboration de plusieurs partenaires d’envergure. Ce réseau pancanadien en devenir vise à éliminer les barrières actuelles en tissant des liens d’affaires et en travaillant du côté des entrepreneures comme des grandes entreprises de façon éducative et inspirante, afin de mettre la table pour des partenariats durables.

Diversité : la clé d’une croissance solide

L’adage selon lequel il est plus sage de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier vaut aussi pour l’approvisionnement. En effet, la diversification des fournisseurs est une solution durable, équitable et inclusive qui améliore la résilience de toute la chaîne. « En s’approvisionnant auprès de fournisseurs diversifiés et issus des groupes sous-représentés, les moyennes et grandes entreprises peuvent être des moteurs de changement en matière d’approvisionnement responsable, en plus de stimuler leur propre croissance », souligne Ruth Vachon. Dans le cadre du projet Maïa, un travail de sensibilisation sera effectué auprès des grandes entreprises à cet égard.

La diversification des fournisseurs engage une croissance plus inclusive. Non seulement cela permet d’accorder une meilleure place aux entrepreneures de groupes sous-représentés, mais ça stimule aussi la croissance pour les grandes entreprises. Tout le monde y gagne.

Ruth Vachon, présidente-directrice générale, RFAQ


Le lancement du projet Maïa sera officiellement annoncé dans quelques semaines. D’ici là, surveillez son site web ainsi que ses comptes sur les réseaux sociaux pour en savoir plus et rester au courant des développements.


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https://wekh.ca/research/etat-des-lieux-de-lentrepreneuriat-feminin-au-canada-2023/?lang=fr#:~:text=Quelques%2Dunes%20des%20principales%20conclusions,la%20pand%C3%A9mie%20de%20COVID%2D19.