Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est un véhicule d’épargne dont les revenus générés ne sont pas imposables. Sa grande flexibilité en fait un régime idéal pour économiser en vue de projets qui vous tiennent à cœur, ou encore pour agir comme complément à la préparation de votre retraite. Angela Iermieri, planificatrice financière chez Desjardins, présente ici cinq bonnes raisons de cotiser à votre CELI.

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1. Pour épargner en vue d’objectifs précis

Bien plus qu’un compte d'épargne, le CELI peut être constitué d’une variété de produits financiers permettant de générer des rendements plus dynamiques à long terme : fonds communs de placement, actions en bourse, obligations, certificats de placement garanti… « Sa composition exacte s’établit en fonction de votre horizon de placement, de votre tolérance aux fluctuations des marchés, de vos objectifs et de votre profil d’investisseur », résume la planificatrice. Il est également possible de combiner différents portefeuilles en fonction de projets différents, comme l'établissement d'un fonds d’urgence, l'achat d'une nouvelle voiture d’ici quelques années ou la bonification de votre épargne en vue de la retraite.

2. Pour maximiser vos droits de cotisations inutilisés

Si vous n’avez jamais cotisé à votre CELI, le tableau ci-dessous montre quels sont vos droits annuels attribués par le gouvernement fédéral. Ceux-ci sont cumulatifs depuis la création du régime, en 2009, à quelques exceptions près.

Les droits de cotisation commencent l’année où l’on a 18 ans, ou, dans le cas des nouveaux arrivants, l'année où ils deviennent résidents canadiens.

Angela Iermieri, planificatrice financière chez Desjardins

3. Parce que les retraits sont flexibles

Contrairement au régime enregistré d’épargne-retraite (REER), les retraits du CELI ne s’ajoutent pas au revenu annuel et sont donc libres d’impôt. De plus, les sommes retirées deviennent de nouveaux droits de cotisation dès l’année suivante; vous pourrez ainsi toujours y réinvestir un montant équivalent à l’avenir.

À souligner : c’est bien le retrait qui génère de nouveaux droits de cotisation, même s’il est supérieur à l’investissement initial. « Supposons que vous avez placé 10 000 $ sur les marchés boursiers, que la valeur de votre investissement grimpe à 20 000 $ et que vous le retirez en entier. Le plein montant de 20 000 $ s’ajoutera à vos droits de cotisation dès l’année suivante », donne en exemple Angela Iermieri, de Desjardins. 

Attention : si vous faites des retraits fréquents à partir de votre CELI — et des dépôts — et que vos cotisations s’approchent de la limite permise, il sera facile de perdre le fil de vos transactions. « Tout montant excédentaire s’accompagne d’une pénalité correspondant à 1 % de l’excédent le plus élevé pour le mois, pour chaque mois où l’excédent demeure dans le compte », met en garde la planificatrice. L’avis de cotisation annuel remis par l’Agence du revenu du Canada (ARC) vous permet de connaître l’état de vos droits de cotisation, bien qu’il ne tienne pas compte des transactions réalisées lors de l’année en cours.

Visitez le site web de l’ARC, section « Mon dossier », pour connaître vos droits de cotisation annuels

4. Pour profiter des intérêts composés

Contrairement à la situation avec un REER, il n’y a pas de date limite pour cotiser à votre CELI. « Mais plus tôt vous investissez, plus vous profiterez des avantages du rendement à l’abri de l’impôt », fait remarquer Angela Iermieri. Sans impôt à payer, vous pouvez réinvestir vos gains en entier, ce qui accélère le rythme auquel croissent vos placements. « À l’âge de 60 ans, un épargnant qui a cotisé 3 000 $ par année de 30 à 39 ans (soit 30 000 $ sur 10 ans) aura accumulé un montant plus élevé qu’un autre qui a investi le même montant annuellement de 41 à 60 ans (soit 60 000 $ sur 20 ans) », ajoute-t-elle.

5. Pour protéger vos proches en cas de décès

Selon les dispositions de votre testament, tous les fonds de votre CELI peuvent être transférés à votre conjoint ou à votre conjointe. « La valeur de votre CELI au décès s’ajoute à la valeur du CELI de votre partenaire; vos droits inutilisés sont cependant perdus », souligne Mme Iermieri, de Desjardins. Chez d’autres héritiers (vos enfants, par exemple), le legs en soi est non imposable, mais il ne s’accompagne pas de la possibilité d'un transfert vers leur CELI; l’argent peut être investi dans leur propre CELI, s’ils possèdent des droits de cotisation suffisants, pour éviter de payer de l’impôt sur les gains subséquents.

Transmission au conjoint

  • Les fonds sont transférés dans le CELI du conjoint.
  • Il n’y a aucune incidence sur les droits de cotisation personnels du conjoint, même s’ils sont tous utilisés.
  • Les sommes transférées dans le CELI du conjoint sont toujours exemptées d’impôt.
  • Les droits de cotisation CELI inutilisés du conjoint décédé sont perdus.

Transmission aux héritiers

  • Les héritiers n’ont pas d’impôt à payer sur la valeur du CELI reçu.
  • Si les héritiers ont des droits de cotisation CELI, les montants peuvent y être investis et ne seront pas retirés par les héritiers, peu importe l’utilisation qu’ils en font.
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