Une promotion ? Champagne ! Un souper romantique ? Une bouteille de vin ! Une soirée entre proches ? Une caisse de bière ! Dans une société où 84 % des adultes disent consommer de l’alcool, lever le coude peut parfois relever davantage de l’automatisme que d’une réelle envie. Voici donc cinq pistes de réflexion qui vous permettront de déterminer si cette habitude occupe une place saine dans votre vie. Parce que vous questionner, c’est trouver votre juste mesure.

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1. Votre consommation est-elle modérée ?

Selon un sondage CROP réalisé pour Éduc’alcool à l’automne 2021, plus de 70 % des consommateurs et consommatrices d’alcool au Québec disent boire modérément. Or, qu’est-ce que la modération, exactement ?

DYoussef Allami, psychologue, clinicien-chercheur en dépendances et conseiller scientifique pour Éduc’alcool

« La perte de contrôle est l’indicateur principal d’une consommation qui n’est pas modérée », précise le DYoussef Allami, psychologue, clinicien-chercheur en dépendances et conseiller scientifique pour Éduc’alcool. C’est donc ici la notion de choix conscient dont il faut principalement tenir compte.

Si la consommation est liée à une autorégulation du stress, si elle se rend jusqu’à l’excès ou si le besoin d’ivresse est plus fort que vous, il y a en effet lieu de vous questionner. « Il faut déterminer ce qui vous motive à consommer de l’alcool, car certaines motivations peuvent éventuellement être associées à des comportements à risque ou de dépendance », ajoute-t-il.

2. Buvez-vous trop vite ?

Le corps met entre 20 et 40 minutes à absorber ce qu’il ingère, qu’il s’agisse d’aliments ou de boissons alcoolisées. « C’est à la fin de cette période d’absorption qu’il y a lieu de vous demander si vous continuez ou si vous arrêtez. Boire plus rapidement accentue le risque de perte de contrôle », explique le DYoussef Allami.

Toutefois, la majorité des Québécois et des Québécoises auraient tendance à consommer de l’alcool lors d’un repas ; une bonne habitude, selon le spécialiste, puisqu’il est plus sain de boire en mangeant qu’avec un estomac vide. C’est encore mieux si les consommations sont alternées avec de l’eau ou d’autres boissons sans alcool.

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3. L’alcool a-t-il des conséquences néfastes dans votre vie ?

Une question comme celle-là mérite une réflexion lucide, sincère et entière. « Si l’alcool vous cause des problèmes, ceux-ci peuvent se décliner sur plusieurs aspects de votre vie », indique le DYoussef Allami.

Par exemple, votre consommation provoque-t-elle des conflits ou exacerbe-t-elle un sentiment d’anxiété chez vous ? Nuit-elle à votre performance au travail ? En prenant conscience également de l’augmentation des risques de cancer ou d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les personnes qui boivent beaucoup, une réflexion peut s’amorcer quant aux effets négatifs de l’alcool sur votre santé physique.

4. Votre consommation d’alcool est-elle un automatisme ?

« L’une des raisons pour lesquelles 84 % des adultes du Québec boivent de l’alcool… eh bien, c’est justement ce pourcentage ! » s’exclame le DYoussef Allami.

Ainsi, cette proportion a pour effet de normaliser la présence de l’alcool au quotidien, sans que les gens développent le réflexe de se demander si c’est réellement nécessaire d’en consommer ou se responsabilisent. Or, un rapport équilibré à l’alcool est le fruit d’une réflexion intérieure en continu, chaque personne possédant un niveau de risque qui lui est propre en fonction de son historique personnel, social et familial.

Prendre conscience de votre consommation, vous questionner, vous parler et vous mesurer à vous-même, c’est sain et révélateur. Les nombreux outils en ligne proposés par Éduc’alcool sont d’ailleurs d’une grande aide pour favoriser une prise de décision éclairée.

5. Est-il normal de ressentir de la gêne à l’idée de dire non à l’alcool ?

Choisir la sobriété, qu’elle soit sporadique ou permanente, c’est en quelque sorte sortir du cadre établi dans un contexte où la consommation d’alcool est pour ainsi dire la norme. Nager à contre-courant et apprendre à dire non demande une grande connaissance de soi… ainsi que de la persévérance !

Heureusement, la question de la modération en lien avec l’alcool dans le discours public continue de s’imposer. Cela a pour effet, d’une part, d’accroître l’offre de produits désalcoolisés et non alcoolisés (kombuchas, eaux pétillantes, prêts-à-boire, etc.) sur le marché et, d’autre part, d’encourager un dialogue en tout respect et en toute curiosité.

« En définitive, le plus important, c’est de respecter les limites que vous vous fixez et qui sont importantes pour vous. Par exemple, si vous vous dites que vous ne boirez pas de digestif au dessert, mais que, finalement, toutes les autres personnes à table en prennent un… c’est quand même parfaitement légitime de dire « non, merci ! » », conclut le DYoussef Allami.

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À propos d’Éduc’alcool

Éduc’alcool est un organisme indépendant et sans but lucratif qui informe, outille et sensibilise la population québécoise depuis près de 35 ans en matière de consommation d’alcool. Par le biais de nombreuses publications scientifiques et de nombreux outils pratiques, l’organisme souhaite accompagner les Québécois et les Québécoises avec bienveillance dans leur prise de conscience par rapport à leur relation avec l’alcool.

Si vous vous questionnez sur votre consommation d’alcool et aimeriez en discuter avec une personne spécialiste, contactez Drogue, Aide, et Référence au :

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