La COVID-19 a occupé presque tout l’espace médiatique depuis 2020. Pourtant, l’influenza (la grippe) et sa vaccination demeurent des sujets d’actualité. Entrevue avec le Dr Mathieu Simon, pneumologue et chef des soins intensifs de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.

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Dr Simon, quelles sont les différences entre le rhume, la grippe et la COVID-19 ?

« Il est vrai que ces maladies peuvent se ressembler. Cela dit, le rhume va souvent se limiter à une congestion nasale, à un mal de gorge et, peut-être, à un mal d’oreilles. Dans la très grande majorité des cas, le rhume va demeurer localisé. En fait, ce qui différencie la grippe et la COVID-19 du rhume standard, c’est l’atteinte de l’état général. La fièvre, le manque d’appétit, la fatigue… Bien sûr, il y a beaucoup de ressemblances entre l’influenza et la COVID-19, et il n’est pas facile de les distinguer sans passer un test. »

En 2022, sommes-nous encore vulnérables à la grippe ?

« Oui. Comme nous n’avons presque pas eu à faire face à l’influenza ces deux dernières années, notre mémoire immunitaire collective s’est estompée. C’est pourquoi la vaccination s’avère importante. Elle permet de raviver cette mémoire. »

Et quels sont les risques associés à l’influenza ?

« Comme la COVID-19, la grippe peut mener à une infection systémique grave et peut causer la mort. Avant la pandémie, il y a eu des vagues d’influenza dans les résidences pour personnes âgées et les autres populations vulnérables, et ces vagues ont créé beaucoup de morbidité et de mortalité. Malheureusement, la COVID-19 nous a beaucoup fait oublier l’influenza… »

Quelles personnes devraient obtenir un vaccin contre la grippe ?

« Dans un monde idéal, tout le monde recevrait un vaccin contre la grippe pour aider à prévenir les complications liées à la maladie. Évidemment, les populations à haut risque — les aînés, les professionnels de la santé, les gens immunosupprimés, les femmes enceintes, etc. — devraient se faire vacciner contre l’influenza. J’encourage ces personnes à en discuter avec leur pharmacien ou leur médecin. Ensemble, ils pourront déterminer quelle est la meilleure solution vaccinale pour elles. »

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Les vaccins contre la grippe sont-ils sécuritaires ?

« Ils le sont. En plus, les effets secondaires sont presque inexistants. Il peut y avoir une douleur au bras et un peu de fièvre après l’injection. Les avantages de la vaccination, comme la diminution du taux de mortalité, dépassent très largement les inconvénients. »

Les personnes ayant reçu le vaccin contre la COVID-19 devraient-elles obtenir celui contre la grippe ?

« Le vaccin contre la COVID-19 ne protège aucunement contre l’influenza. Même si ces deux maladies ont des symptômes similaires, elles sont complètement différentes. »

Les gens peuvent-ils recevoir les vaccins contre la grippe et la COVID-19 en même temps ?

« Oui. C’est même une façon de faire que plusieurs organismes mondiaux recommandent. C’est une bonne pratique. Cela m’apparaît donc comme une excellente idée. »

À quel moment est-il préférable de recevoir le vaccin contre la grippe ?

« La réponse, c’est : dès qu’il est offert. Il n’y a pas de date absolue, mais la campagne commence généralement à la mi-octobre. Le pic des infections grippales a souvent lieu après les Fêtes, parce qu’il y a eu multiplication des contacts. »

Où pouvons-nous obtenir un vaccin contre la grippe ?

« Habituellement, les centres locaux de services communautaires (CLSC) et les pharmacies offrent la vaccination antigrippale. Il est possible de prendre rendez-vous via le portail Clic Santé. J’encourage la population à se renseigner, parce que le gouvernement pourrait annoncer d’autres points de service. »

Il ne faut pas espérer que la solution se trouve uniquement dans le système de santé. Elle se trouve en chacun de nous. La vaccination, c’est un geste de prévention simple que nous devrions, idéalement, tous poser.

Dr Mathieu Simon, pneumologue et chef des soins intensifs de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.

Veuillez noter : les opinions exprimées sont celles du Dr Mathieu Simon et ne reflètent pas nécessairement celles de Sanofi.