Depuis cinq mois, la même routine se répète presque toutes les nuits à bord de l’USS Dwight D. Eisenhower, déployé en mer Rouge. Des lanceurs de missiles et des drones des houthis prêts à mener une attaque sont repérés près de la côte du Yémen. Des chasseurs Super Hornet décollent alors du porte-avions américain pour frapper les premiers.

Protéger le trafic maritime en mer Rouge

PHOTO KENNY HOLSTON, THE NEW YORK TIMES

Surnommé Ike, l’USS Dwight D. Eisenhower compte 5000 membres d’équipage, effectifs marin et aérien combinés. Ci-dessus, un aviateur arme un missile sur un chasseur F/A-18E Super Hornet.

Route indispensable pour le commerce mondial par laquelle transite quelque 12 % du trafic international, la mer Rouge est perturbée depuis novembre dernier par les attaques répétées des houthis contre des navires marchands au large du Yémen. Soutenus par l’Iran, les rebelles yéménites affirment agir ainsi en solidarité avec les Palestiniens de Gaza sous le feu de l’armée israélienne. Allié numéro un d’Israël, les États-Unis ont créé une coalition pour protéger le transport maritime en mer Rouge et contrer les attaques des houthis, qu’ils qualifient de « terroristes ».

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Le pont d’envol d’un porte-avions est l’un des lieux de travail les plus intenses au monde. La piste est très courte. Avec seulement 300 pieds, elle ne représente qu’une petite fraction de la longueur d’une piste d’atterrissage d’un aéroport commercial, qui peut aller de 8000 pi (2,4 km) à 13 000 pi (4 km).

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Deux capitaines responsables de la sécurité et de l’intégrité de l’avion de combat sur lequel ils se tiennent. Sur l’Eisenhower, les pilotes de chasse ne représentent qu’un infime pourcentage de l’équipage, dans lequel les acteurs de soutien jouent un rôle essentiel.

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Un membre de la marine américaine est assis sur la rampe arrière d’un avion de transport Grumman C-2A Greyhound, utilisé pour véhiculer le personnel, le courrier, l’équipement et le fret, du porte-avions à la terre ferme, lors de la mission en mer Rouge.

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Chargés de l’entretien des équipements de lancement et de réception des avions, des militaires traversent la vapeur produite par une catapulte. Disposant d’une piste très courte, les porte-avions comme Ike utilisent des catapultes à vapeur pour faire décoller les appareils.

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Deux Super Hornet survolent le porte-avions, en route pour mener des frappes contre les houthis. Sites de stockage d’armes, systèmes de missiles et de défense aérienne, radars et lanceurs de missiles sont au nombre de leurs cibles.

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Muni d’armements air-sol, air-air ou encore antinavires, le chasseur F/A-18E Super Hornet peut transporter jusqu’à 8050 kg de charge et atteindre une vitesse maximale de 1915 km/h.

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Des munitions stockées dans un hangar du porte-avions

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C’est une chorégraphie millimétrée que doivent diriger les militaires responsables de la sécurité des mouvements des avions. Si le décollage est périlleux, l’atterrissage est encore plus difficile. Le pilote doit s’aligner sur la piste, s’approcher à angle droit, et n’a que quelques fractions de seconde pour attraper l’un des quatre câbles d’arrêt.

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Moment de repos pour un membre de la marine américaine qui en profite pour suivre les actualités sur sa tablette.

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Une équipe d’entretien travaille sur des chasseurs. « La mission ne pourrait pas se dérouler sans les pilotes, souligne le capitaine Christopher Hill, commandant de l’Eisenhower. Mais tout le monde à bord travaille pour les soutenir. »

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Le même cycle se répète 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 : les jets sont chargés de munitions, ils sont lancés et reviennent vides sur le tarmac de l’Eisenhower.