Au Québec, des millions de personnes privilégient le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) comme principaux moyens d’épargne. Si les avantages fiscaux rendent ces outils particulièrement attrayants, opter pour l’un plutôt que pour l’autre peut générer d’importantes répercussions financières. Or, comment choisir ? « Tout dépend des besoins et de la réalité de chacun », résume Angela Iermieri, planificatrice financière chez Desjardins. Elle nous aide ici à y voir plus clair.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

Quels sont les premiers facteurs à considérer ?

« Qu’il s’agisse d’un REER ou d’un CELI, chaque régime répond à des besoins et à des préoccupations spécifiques », explique Mme Iermieri. « Que vous soyez aux études, un jeune adulte ou un nouveau parent, ou encore sur le point d’acheter une première maison, de vendre votre chalet ou de prendre votre retraite, la stratégie la plus rentable ne sera pas la même. Vous devrez aussi considérer votre épargne, vos revenus actuels et au moment du retrait ainsi que vos projets. Certaines personnes pourraient donc s’exposer à ne pas faire le choix du régime le mieux adapté pour elles. »

Alors, que choisir entre le REER et le CELI ?

« Si le REER est souvent privilégié pour la retraite, il demeure performant pour l’achat d’une première maison avec le régime d'accession à la propriété — le fameux RAP », indique la planificatrice financière chez Desjardins. « Même chose pour un retour aux études, avec le REEP, soit le régime d’encouragement à l’éducation permanente. Dans ces deux cas, vous pouvez puiser certaines sommes à même votre REER, sans contrainte fiscale. »

« Règle générale, le recours au CELI est à privilégier pour financer des projets à court ou à moyen terme, comme faire des rénovations ou un voyage, bâtir un fonds d’urgence ou même lancer une entreprise, poursuit Angela Iermieri. Ce qu’on sait moins, c’est que même en vue de la retraite, certains épargnants gagneraient à privilégier le CELI comme première option, notamment ceux dont les revenus sont plus modestes et pour qui l’économie d’impôt qu’offre le REER est moins profitable qu’à ceux ayant un taux d’imposition plus élevé. C’est une analyse de leur situation actuelle et au moment de la retraite, par un conseiller, qui pourra les guider vers la bonne option. »

Est-ce que tout le monde peut cotiser au REER et au CELI ?

« Le CELI est accessible à tout Canadien de 18 ans et plus, peu importe qu'il ait des revenus de travail ou de retraite, ou même aucun revenu, explique Mme Iermieri. Chaque année, le même droit de cotisation est offert à tous. Cette année, il est permis de cotiser 6 000 $. Si vous n’avez jamais cotisé, que vous aviez 18 ans en 2009 et que vous étiez résident canadien cette même année, votre droit de cotisation est de 69 500 $. »

« Les droits de cotisation au REER sont plutôt calculés en fonction du revenu gagné et déclaré l’année précédente. Vous accumulerez des droits équivalents à 18 % de ces revenus, sous réserve d’un plafond annuel qui était de 26 500 $ pour l’année 2019. Les droits sont cumulatifs et peuvent être reportés à une année future. Afin de pouvoir bénéficier d’une déduction dans votre déclaration de revenus pour 2019, vous avez jusqu’au 2 mars 2020 pour cotiser à vos REER. »

En ce qui a trait au RAP, le retrait de montants cumulés dans un REER demeure-t-il toujours une option avantageuse pour accéder à une première propriété ?

« Tout à fait, d’autant plus que le montant à retirer par personne est désormais établi à 35 000 $, précise Angela Iermieri, de Desjardins. Un couple peut donc verser jusqu’à 70 000 $ en mise de fonds par le biais du REER, une somme qu’il devra rembourser en 15 ans ou moins. C’est donc une option profitable qui pourrait vous permettre de devenir propriétaire plus rapidement. »

Votre conseil pour la planification de la retraite ?

« Selon moi, les gens doivent absolument planifier une stratégie d’épargne pour la retraite qui tient compte d’une stratégie de décaissement, et ce, bien avant la retraite, affirme la planificatrice financière. Certaines décisions, prises au moment de la cotisation, peuvent améliorer la situation financière actuelle et future de l’épargnant. Une vue d’ensemble de la situation d’une personne et de ses finances permet de bien planifier les projets. »

À ce chapitre, comment y voir plus clair ?

« Tout le monde gagne à prendre rendez-vous avec un conseiller, recommande Mme Iermieri. On l’oublie, mais c’est un service qui permet de profiter de stratégies adaptées aux besoins de chacun, grâce au savoir-faire du conseiller. Chez Desjardins, que vous soyez aux études, un nouveau travailleur, une jeune famille ou en train de planifier votre retraite, l’équipe de conseillers prend le temps de rencontrer les membres afin de les accompagner dans leur démarche. Elle évalue les options concernant la gestion des finances personnelles en privilégiant l’épargne, ce qui, en général, réduit le niveau de stress lié aux finances et à la retraite. »

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