À sa visite précédente au Colisée, l'an dernier, le Canadien avait conclu ses matchs préparatoires en affrontant un ersatz d'équipe de hockey. Les Islanders de New York avaient alambiqué une équipe faite de mercenaires et de laissés-pour-compte qui avaient été remerciés dès le lendemain. Pour la préparation, on repassera.

Le Lightning, lui, a aligné samedi presque tous les joueurs de sa formation partante. Ça a pu donner au Canadien une meilleure mesure de son travail.

«On a démontré un plus haut niveau de compétition et on a été un peu structuré dans notre jeu, a expliqué Michael Cammalleri. Quand nous jouons de la sorte, nous sommes beaucoup plus efficaces.

«Cela dit, si vous demandez au Lightning, ils diront sûrement qu'ils auraient pu mieux jouer. Alors, ne partons pas en peur et attendons avant de nous proclamer des gagnants de classe mondiale...»

Carey Price n'a pas été tellement occupé, ne faisant face qu'à 15 lancers lors des deux premiers tiers. Il s'est quand même distingué en première période lors d'un deux contre un orchestré par Adam Hall et Tom Pyatt, qui défendaient une infériorité numérique. Puis en deuxième, Price a bien anticipé une manoeuvre de Vincent Lecavalier, qui, posté tout juste devant lui, a tiré en feintant entre ses jambes.

«Je savais ce qu'il allait faire, il avait déjà réussi ce genre de jeu contre moi», a raconté le gardien de 24 ans.

Lecavalier s'est néanmoins lorsque Andreas Engqvist et Yannick Weber ont oublié de te le couvrir. Laissé seul à la gauche de Price, il a bien converti la passe de Teddy Purcell.

Les coéquipiers se protègent

Après le match, il a évidemment été question du coup de Ryan Malone à la tête de Chris Campoli. Les joueurs sont demeurés prudents à ce sujet.

«C'est son travail d'être un gros ailier physique», a même dit Price.

C'est à se demander quelle mouche avait piqué Malone samedi. En première période, il a voulu se battre avec P.K. Subban, mais que Hal Gill s'est interposé pour agir en grand frère.

En deuxième, sa charge sur Carey Price a annulé un but du Lightning.

Puis en troisième, à la suite de son coup aux dépens de Campoli, Josh Gorges s'est rué sur lui et a jeté les gants.

«Il ne reçoit pas suffisamment d'éloges pour le genre de joueur d'équipe qu'il est», a indiqué P.K. Subban à propos de Gorges.

«Malone est un gros garçon et « Gorgie» a du démontrer du courage devant lui. C'est pour cette raison qu'il a une lettre sur son chandail.»