Le Canadien avait attiré Robert Lang dans ses filets, l'an dernier, en espérant qu'il retrouve un peu de cette magie créée avec Alex Kovalev à l'époque où les deux évoluaient avec les Penguins de Pittsburgh.

Cette fois-ci, c'est le tandem Scott Gomez-Brian Gionta que le Tricolore a réuni.

Avec les Devils du New Jersey, les deux hommes s'étaient entendus comme larrons en foire, en particulier lors de la saison 2005-2006, alors que Gomez avait aidé Gionta à enfiler 48 buts. Ils ont également remporté la Coupe Stanley en 2002-2003 en évoluant sur le même trio.

«J'ai côtoyé Scott dans le programme USA Hockey et l'on se connaît depuis l'âge de 15 ans», a raconté Gionta au cours d'une conférence téléphonique.

«Il y a déjà eu une bonne chimie entre nous et l'on espère la retrouver. Tout le monde sait à quel point Scott peut exceller. C'est un très bon passeur. On s'est parlé depuis mon embauche et on est tous les deux très excités.»

Or, depuis que Gomez a quitté le New Jersey, Gionta n'a pas atteint le plateau des 25 buts.

«Oh! Il y a plusieurs facteurs qui expliquent cela, a répondu Gionta en effleurant la question. Il y a eu les blessures, les opportunités sur la glace... Et de pouvoir trouver une chimie avec ses compagnons de trio est également important.»

L'attaquant originaire de Rochester a bouclé la dernière campagne avec 20 buts et 40 mentions d'aide en 81 matchs.

Vitesse et combativité

Avec une production en déclin depuis trois ans, les Devils n'ont pas cru bon de retenir les services de Gionta, qu'ils avaient sélectionné en troisième ronde au repêchage de 1998.

«Le Canadien s'est manifesté dès l'ouverture du marché et quelques autres équipes étaient sur les rangs, a-t-il mentionné. Mais les Devils, eux, ne m'ont jamais présenté d'offre en bonne et due forme.

«C'est sûr que cette organisation-là va me manquer, mais je vois la suite des choses comme un nouveau défi à relever.»

Gionta s'est bien gardé de chiffrer le nombre de buts qu'il souhaitait marquer la saison prochaine.

«Je sais qu'on va former une équipe avec énormément de rapidité et qui va être bien balancée», a-t-il par ailleurs noté.

Quant au fait de faire partie d'un noyau d'attaquants de petite taille, Gionta ne s'en préoccupe pas.

«Dans mon cas, ça a toujours été la même histoire, mentionne l'ailier de 5'7. Ce n'est pas quelque chose que je perçois comme un problème au sein de notre équipe.»

Au fil de sa carrière, Gionta a surmonté les défis reliés à son physique, non seulement en raison de sa force d'accélération, mais aussi grâce à beaucoup d'énergie et de combativité.

Ce n'est pas étonnant que Pat Burns l'ait comparé à Martin St-Louis.

«Burns est l'un des meilleurs coachs que j'ai eus dans ma carrière, et qu'il me compare à un jouer de la trempe de St-Louis, je trouve ça très flatteur.»