Yves Hamelin restera à la tête du programme canadien de patinage de vitesse courte piste.

Le mois dernier, Hamelin avait exprimé une vive inquiétude quant à son avenir avec Patinage de vitesse Canada. Il craignait que son double rôle de directeur du programme et de père de deux de ses principaux athlètes, François et Charles Hamelin, finisse par lui nuire.

Dans une entrevue à RDS, il évaluait ses chances de rester à 50%. Or, vendredi dernier, Yves Hamelin a reçu un vote de la confiance de la part de la présidente de Patinage de vitesse Canada (PVC), Marie-Claire Rouleau.

«Il n'y pas d'entente conclue, mais c'est positif. C'est l'intention du conseil d'administration de me maintenir en poste, a indiqué Hamelin en entrevue téléphonique, lundi. Il faut maintenant entamer les discussions (pour un nouveau contrat).

«Je suis bien content, a ajouté le directeur de programme. Ça va nous permettre de poursuivre le travail amorcé.»

L'équipe canadienne de patinage courte piste a amassé cinq médailles aux derniers Jeux olympiques de Vancouver, soit une de moins que l'objectif établi. Mais une dernière soirée en forme d'apothéose, avec le triomphe au relais masculin et l'or de Charles Hamelin et le bronze de François-Louis Tremblay au 500 mètres, avait effacé les déceptions du début des Jeux.

Yves Hamelin sait que le fait que ses deux fils soient dans l'équipe a parfois fait jaser. Afin de se prémunir d'accusations de favoritisme, il se retirait quand les cas de François, de Charles et même de la copine de ce dernier, Marianne St-Gelais, faisaient l'objet de discussions au comité haute performance. Or, ce potentiel de conflit d'intérêts a quand même été évoqué lors de trois contestations de décisions du comité. Pour Yves Hamelin, cela demeure une source d'«inquiétude». «Il y a une réflexion qui se fait par rapport à la meilleure façon de gérer ça pour éliminer les «apparences», comme on dit», a-t-il expliqué.

De la stabilité

Le nouveau cycle olympique s'amorce sous le sceau de la stabilité en courte piste. Derrick Campbell a renouvelé son contrat à titre d'entraîneur-chef chez les hommes. Il sera secondé par l'ancien olympien Frédérick Blackburn pour diriger 14 patineurs. Toutes les têtes d'affiche de la saison dernière sont de retour.

L'entraîneur français Sébastien Cros poursuivra son travail à la tête de l'équipe féminine. Il sera épaulé par Jeffrey Scholten, qui exerçait auparavant le rôle de technicien. Avec le départ à la retraite de cinq vétérans, dont Tania Vicent et Amanda Overland, ils fonctionneront avec une équipe réduite de 10 patineuses.

L'ancienne championne mondiale Kalyna Roberge est actuellement à l'entraînement à Montréal, mais elle retournera chez elle à Québec à l'automne afin de poursuivre ses études et réfléchir sur son avenir. Il est d'ores et déjà acquis qu'elle ne participera pas aux quatre Coupes du monde automnales. Si elle se qualifie en janvier, elle pourrait cependant participer aux deux dernières Coupes du monde et aux Mondiaux. Sa situation sera réévaluée à la fin de la saison.

De son côté, Marie-Ève Drolet, qui a repris la compétition en 2008 après un arrêt de six ans, a déménagé ses pénates de Calgary à Montréal.

Par ailleurs, la Fédération québécoise de patinage de vitesse a annoncé la semaine dernière l'embauche d'Éric Bédard, qui dirigeait l'équipe allemande aux Jeux olympiques de Vancouver. À titre de coordonnateur programmation et mentorat, un nouveau poste, le quadruple médaillé olympique partagera ses connaissances avec tous les entraîneurs de la province.