Le vaccin expérimental contre le paludisme mis au point par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) a pu réduire de 65% à 53% la maladie et les épisodes de crise chez des enfants lors de deux essais cliniques effectués en Afrique, selon des études rendues publiques lundi.

«Il s'agit du premier vaccin possible contre le paludisme qui montre une protection importante dans des études cliniques menées en laboratoire et sur le terrain», écrivent William Collins et John Barnwell dans le New England Journal of Medicine, qui publie les deux études.

«Il s'agit d'un début vraiment encourageant», ajoutent-ils.

La première étude a été menée auprès de 340 enfants de moins d'un an en Tanzanie. Elle a montré une baisse de 65% du nombre d'infections.

La deuxième, auprès de 894 enfants âgés de cinq à 17 mois au Kenya, était destinée à mesurer l'efficacité et la sûreté du vaccin en utilisant un adjuvant différent, censé améliorer la réponse immunitaire au vaccin. Elle a montré que les épisodes de paludisme diminuaient de 53% sur une période de huit mois.

Le vaccin, appelé RTS,S/AS02, a été mis au point par le laboratoire pharmaceutique GSK à la fin des années 1980 et testé sur des volontaires aux États-Unis, avant que GSK mette en place en 2001 un partenariat avec l'ONG Malaria Vaccine Initiative (MVI) afin de le tester sur des enfants africains.

Au début de l'année prochaine, dans différents pays d'Afrique, doit débuter la phase finale des essais cliniques, la dernière avant une demande d'homologation auprès des autorités, afin de confirmer et d'évaluer l'efficacité du vaccin.

Le paludisme est dû à un parasite transmis par un moustique, l'anophèle femelle. Environ 250 millions de cas de paludisme ont été recensés depuis plus de 70 ans, tandis que chaque année environ un million de personnes en meurent.