Avant d'accueillir toute la smala sur un confortable divan parsemé d'épines de sapin, il est de bon ton d'avoir présélectionné, ou réservé au Cinébuster du bloc, quelques films de saison...

Commençons par les classiques. Datant de 1947, Miracle sur la 34e rue, tout comme le bonhomme Noël, n'a que de belles rides. Dans ce film de George Seaton qui récolta, en son temps, trois Oscars, un vieux bonhomme tente de convaincre les adultes, ainsi qu'une petite fille méfiante, qu'il est véritablement Santa. À découvrir absolument ou à revoir. Dans le même esprit «Noël blanc & noir», Frank Capra a pondu It's a Wonderful Life (La vie est belle, 1946), un X-mas carol sirupeux dans lequel un homme dépressif (James Stewart) renoncera à se suicider après que son ange-gardien, tout juste débarqué du ciel pour les Fêtes, sera venu lui montrer ce que deviendrait la société s'il n'était pas là. Dans Family Man, Nicholas Cage a replongé aussi dans cette sauce merveilleux-miraculeux inspirée de Dickens. Plus récente, mais déjà classique, on ne peut oublier la trilogie des Home Alone (Maman j'ai raté l'avion). En tout cas, pas le premier volet des facéties de Macauley Culkin qui mène, en solo, la vie dure à ses cambrioleurs. Dans Le Grinch (How the Grinch Stole Christmas), conte incontournable du Dr Seuss, Jim Carrey se grime en monstre grincheux... et grimace presque autant qu'un Joe Pesci face à Culkin.

Et c'est bien sûr dans la veine humoristique que les films de Noël sont les plus populaires. Le Québec a testé le marché avec Nez rouge, qui n'atteindra sans doute jamais le rang du classique québécois, réservé à La Guerre des tuques, l'épique bataille de lutins des neiges chorégraphiée par Rock Demers et André Melançon. La France s'est essayée au genre avec la comédie, réussie, La Bûche.

Venu du Sud, le Christmas Vacation des National Lampoons, avec Chevy Chase. Sans oublier Will Ferrel qui devenait dans Elf un lutin vert quelque peu dissonant par sa taille.

The Santa Clause (SuperNoël) aura donné à Tim Allen un rôle confortable de vendeur de jouets, et un costume de PN moins confortable. All I want for X-mas, avec Leslie Nielsen en père Noël et Lauren Bacall en toile de fond, est du même ton. Avant sa retraite en politique, Arnold, le Californien musclé, a eu le temps de nous léguer Jingle all the Way (La Course au jouet). Et je repense avec un sourire nostalgique au fabuleux Un fauteuil pour deux, dans lequel deux clochards, Eddie Murphie et Dan Ackroyd, ont droit à un million de présents de Noël.

On pense encore à Serendipity et à Love actually, avec Hugh Grant et une brochette de vedettes, qui se passe la veille de Noël, en Angleterre.

Animation

En DVD, on trouve de plus en plus facilement les épisodes «spécial Noël» de certaines séries télévisées, américaines le plus souvent. C'est le cas des Simpsons, de Bob l'éponge, ou encore des Peanuts, période Charles Schultz (Charlie Brown Christmas), ou post-mortem (I want a dog for Christmas). Avec des contes toujours très moraux, les studios Disney s'efforcent, chaque année, d'être sur les tablettes de Noël avec Mickey : il était deux fois Noël, une «suite» du très bon et très «dickensien» Noël de Mickey Mouse.

D'autres classiques pour les plus jeunes? Sans ordre de prédilection : Frosty le bonhomme de neige, Rudolph le petit renne au nez rouge, Le Noël de Winnie L'ourson, Vive les Fêtes avec Caillou et l'incontournable La Petite Fille aux allumettes, tiré d'Andersen.

Les anti-Noël peuvent, quant à eux, se rabattre sur le très satyrique Le Père Noël est une ordure - pas toujours très facile à trouver - ainsi que Bad Santa, avec Billy Bob Thornton, dont il existe, en format vidéo, deux versions. La deuxième, marketing oblige, prévient sur la jaquette qu'elle n'est pas du tout censurée.

On peut également jeter un oeil sur l'aussi excellent qu'Étrange Noël de Mr Jack, le désormais classique film d'animation de Tim Burton, qui mêle à la perfection l'ambiance citrouilles à l'esprit de Noël. Un Burton qui frôle d'ailleurs l'esprit de Noël dans plusieurs de ses films, de Batman 2 à Edward aux mains d'argent.

Je me permettrai encore d'inclure ici Les Gremlins, de Joe Dante (d'après Roald Dahl), en rappelant que la mignonne peluche, avant de se transformer en affreuse bestiole, était avant tout un cadeau de Noël...

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