Un téléphone cellulaire attaché avec du ruban adhésif à une bouteille de Pepto-Bismol et découvert dans des bagages d'un vol de United Airlines a poussé le FBI à ordonner l'arrestation de deux ressortissants yéménites, hier. Mais selon une source officielle, les deux hommes ne devraient pas faire l'objet d'accusations.



Le dispositif, de même que plusieurs montres et téléphones cellulaires attachés en paquets avec du ruban, a été détecté dans les bagages des deux hommes, qui ont pris un vol de Chicago en direction d'Amsterdam.

Ahmed Mohamed Nasser al Soofi et Hezam al Murisi ont été arrêtés par les policiers des Pays-Bas lors de leur l'arrivée en sol européen, hier.

Selon un responsable du gouvernement américain cité par l'Associated Press, les deux hommes ne faisaient probablement pas partie d'un complot terroriste, ou n'avaient pas l'intention de tester le système de sécurité des aéroports américains.

En fait, ils ne se connaissaient pas, a ajouté cette source, et ont été placés à bord du même vol par hasard, après avoir manqué des vols distincts en direction de Dallas. L'un des hommes habite en Alabama et l'autre en Illinois.

M. al Soofi a attiré l'attention des responsables de la sécurité quand il a déclaré avoir 7000$ en sa possession. Le fait d'avoir une importante somme d'argent sur soi n'est pas illégal.

C'est l'analyse subséquente des bagages qu'il avait enregistrés avant de prendre l'avion qui a déclenché la chasse à l'homme. Des téléphones attachés ensemble ont été découverts, de même que des montres, et deux couteaux. Encore là, il n'est pas illégal de voyager avec ces articles lorsque ceux-ci sont enregistrés dans la soute à bagages.

Pas anormal

Hier, Kip Hawley, ancien directeur de la sécurité dans les transports aériens, a dit aux médias qu'il n'était pas anormal de trouver des téléphones et des montres attachés ensemble dans les bagages des gens en partance pour des pays du tiers-monde.

Les autorités américaines sont sur le qui-vive cette semaine, près de neuf ans après les attentats du 11 septembre 2001. Bien des aéroports sont également munis de scanners corporels qui permettent au personnel de sécurité de voir à travers les vêtements des voyageurs, une mesure controversée qui est néanmoins en voie de devenir la norme dans tout le pays.