La présidente du Front national, Marine Le Pen, est finalement parvenue à rencontrer mercredi une personnalité de la droite américaine après de multiples contre-temps et de parties de cache-cache avec la presse, au premier jour à Washington de sa tournée américaine.

En quête de stature internationale, la candidate frontiste a finalement été reçue par Ron Paul, un des huit candidats à l'investiture républicaine pour affronter l'an prochain Barack Obama.

Après des incertitudes sur la rencontre, qui avait été annulée pour des raisons d'agenda selon l'entourage de M. Paul, l'élu texan proche du «tea party» a rencontré dans l'après-midi Mme Le Pen dans son bureau du Congrès pendant une dizaine de minutes.

«C'était très intéressant», a confié Mme Le Pen à la presse à l'issue de l'entretien. «Nous avons longuement parlé de l'ensemble des propositions qui sont les nôtres et que nous avons en commun, en particulier de l'étalon-or», qui présidait au système monétaire international jusque dans les années 1930.

L'étalon-or «lui apparaît comme un élément essentiel du futur système monétaire international» et comme «un des moyens les plus efficaces pour lutter contre la spéculation», a-t-elle affirmé.

La présidente du FN  a estimé que M. Paul avait été sur ce sujet «un visionnaire, comme nous avons été nous-mêmes des visionnaires sur la crise économique qui frappe aujourd'hui l'Europe».

En début de journée, Marine Le Pen s'était défendue que sa visite, marquée par des contre-temps, puisse être un «échec» et certifié qu'elle rencontrerait «des élus américains», refusant de préciser leur identité, de peur qu'ils annulent, «victimes de pressions».

Interrogée sur le fait de savoir si elle pouvait faire peur aux Américains, elle a répondu: «J'ai plutôt l'impression que le gouvernement français est très agacé de ma présence ici et qu'il cherche par tous les moyens à minimiser l'impact de ma visite».

«Je pensais que les Etats-Unis étaient un pays libre mais je m'aperçois que le politiquement correct fait des ravages même ici et que la pression de la presse semble être un élément perturbant», a-t-elle lancé après un entretien avec un autre parlementaire américain, le républicain ultra-conservateur Joe Walsh.

En fin d'après-midi, elle s'est rendu devant le siège du FMI qu'elle a taxé d'«affameur des peuples».

«Sous la direction de Dominique Strauss-Kahn comme sous la direction de (Christine) Lagarde, le FMI est devenu le chien de garde du GATT devenu l'OMC (Organisation mondiale du commerce), de l'ultra-libéralisme mondialisé à la botte de la finance internationale», a-t-elle tonné lors d'une intervention d'une dizaine de minutes sur le trottoir du FMI.

Dans la soirée, elle s'est livrée à une leçon d'économie et de politique internationale devant des dizaines de journalistes français et une poignée de journalistes américains, au Press Club dans le centre de Washington.

Etant donnée «la crise terrible que nous traversons, je pense qu'il est temps que la grande nation américaine réfléchisse à un autre système monétaire».

Pour elle, «Obama comme Sarkozy n'ont pas saisi l'opportunité de la crise en 2008 pour changer vraiment les choses».

Jeudi, à New York, elle doit se rendre à l'ONU pour un déjeuner avec des diplomates francophones, à huis clos, puis y donner un discours sur la politique internationale.

Mme Le Pen a accusé l'ambassadeur de France à l'ONU d'avoir envoyé «un signal assez fort» pour montrer qu'elle n'était ni «accueillie», ni «la bienvenue».

Mme Le Pen devrait aussi rendre visite aux manifestants anti-Wall Street, avant de boucler sa tournée samedi en Floride, à huis clos.

Interrogée sur le fait de savoir si elle pouvait faire peur aux Américains, Marine Le Pen a répondu: «J'ai plutôt l'impression que le gouvernement français est très agacé de ma présence ici et qu'il cherche par tous les moyens à minimiser l'impact de ma visite».

«Je pensais que les Etats-Unis étaient un pays libre mais je m'aperçois que le politiquement correct fait des ravages même ici et que la pression de la presse semble être un élément perturbant», a-t-elle lancé après un entretien avec un autre parlementaire américain, le républicain ultra-conservateur Joe Walsh.

Jeudi, à New York, elle doit se rendre à l'ONU pour un déjeuner avec des ambassadeurs et diplomates francophones, à huis clos, puis donner un discours sur la politique internationale dans une salle des Nations unies.

Mme Le Pen a accusé l'ambassadeur de France à l'ONU d'avoir envoyé «un signal assez fort» pour montrer qu'elle n'était ni «accueillie», ni «la bienvenue».

«Quand l'ambassadeur de France se permet de faire une déclaration pour indiquer qu'il ne viendra pas» à un débat des ambassadeurs francophones auquel «il n'a pas été convié, c'est quand même un signal assez fort qu'il cherche à donner», a-t-elle déclaré.

Mme Le Pen a également prévu de rendre visite aux manifestants anti-Wall Street, puis de boucler sa tournée samedi en Floride.

Ron Paul