L'expansion de l'agriculture et la construction ont fait disparaître 5000 hectares de forêt dans le sud de Lanaudière depuis 15 ans, selon une nouvelle étude. C'est l'équivalent de 50 fois la superficie du parc du Mont-Royal.

La ville de Terrebonne est sacrée championne du déboisement, avec 1350ha rasés depuis le milieu des années 90. La MRC des Moulins, dont elle fait partie, a perdu plus du tiers (37%) de ses milieux naturels pendant même période.

Avec ce déboisement, toutes les MRC de la région (sauf celle des Moulins) se retrouvent avec moins de 30% de superficie à l'état naturel, le «seuil critique pour le maintien de la biodiversité», selon Environnement Canada.

Le rapport a été réalisé par un stagiaire en géomatique de l'Université de Sherbrooke. Il a comparé des photos aériennes datant du milieu des années 90 avec d'autres des années 2007 et 2008.

La recherche a été financée par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune.

Elle a porté sur la portion de Lanaudière qui se situe dans la plaine du Saint-Laurent et ne concerne pas les portions situées dans les contreforts des Laurentides.

Dans l'ensemble de la région étudiée, la proportion de milieux naturels est passée de 26,5% à 24% au cours de la période. C'est la MRC de L'Assomption qui en compte le moins, avec 17%.

Le rapport signale la disparition de près de 600 ha de tourbières dans la MRC d'Autray, dans les villes de Lanoraie, Lavaltrie et Sainte-Geneviève-de-Berthier.

«Les résultats de cette étude nous placent devant l'urgence d'agir pour conserver et restaurer les grands milieux naturels existants dans le sud de Lanaudière afin d'éviter une chute drastique de la biodiversité», conclut le rapport.