Le Brésil a réduit de 34% ses émissions de gaz à effet de serre au cours des cinq dernières années grâce à une forte réduction de la déforestation en Amazonie, a annoncé mardi le gouvernement à un mois de la conférence de l'ONU sur le climat à Cancun (Mexique).

«Nous sommes un des pays qui ont obtenu le plus de résultats concrets», a affirmé le président Luiz Inacio Lula da Silva. Le chef de l'État, qui quittera ses fonctions le 1er janvier, a annoncé qu'il se rendra à Cancun.

Depuis 2004, quand le Brésil avait atteint un pic qui le plaçait parmi les premiers émetteurs de CO2 de la planète, les émissions de gaz carbonique se sont réduites de 33,6%, selon un document publié mardi. Ce chiffre est très proche de l'engagement du Brésil de couper ses émissions de 36% à 39% d'ici à 2020.

Le Brésil s'est engagé à baisser ses émissions aux environs de 1,7 milliard de tonnes «et nous pouvons annoncer que, en 2009, nous avions déjà des émissions de 1,77 milliard de tonnes», a déclaré le ministre des Sciences et de la technologie Sergio Rezende.

Ce bon résultat est dû essentiellement à une réduction drastique du rythme de la déforestaton en Amazonie, selon le gouvernement. D'après Lula, l'objectif de réduire de 80% le déboisement de la forêt amazonienne pourrait être atteint dès 2016.

Le grand défi pour ce pays qui devait atteindre une croissance de plus de 7% en 2010 est de «contrôler les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs de l'énergie, de l'agriculture et de l'élevage ainsi que dans l'industrie», a souligné le ministre.