Après avoir encouragé à la mi-janvier les personnes infectées à recevoir une dose de rappel dès la fin des symptômes de COVID-19, Québec a fait volte-face vendredi. Il vaut désormais mieux attendre huit semaines après la guérison, a affirmé le gouvernement, en disant se baser sur un avis du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ). Or, dans l’avis en question, le CIQ estime qu’il est préférable d’attendre de nouveaux vaccins plus efficaces contre les variants.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) affirme « [maintenir] sa recommandation pour les personnes ayant eu la maladie d’aller chercher une dose de rappel, en respectant toutefois l’intervalle minimal de huit semaines ». Cet avis du gouvernement concerne les personnes ayant reçu un test PCR positif ainsi que celles ayant obtenu un résultat positif à un test rapide « avec des symptômes importants », peut-on lire dans le communiqué.

Or, le Ministère avait indiqué le 12 janvier dernier que tous les Québécois pouvaient obtenir une dose de rappel dès la fin de leurs symptômes. Dans « le contexte épidémiologique actuel », la dose de rappel offre une meilleure protection contre le variant Omicron, avait écrit le MSSS.

Dans l’avis diffusé vendredi par l’Institut national de santé publique du Québec, sur lequel s’appuie le Ministère, le CIQ dit toutefois ignorer si l’administration d’une troisième dose augmente la réponse immunitaire chez une personne récemment infectée et doublement vaccinée. Dans ce cas précis, obtenir une dose de rappel rapidement « paraît peu utile », écrit le CIQ. « Attendre l’arrivée de nouveaux vaccins offrant une gamme de protection étendue serait la meilleure option dans ce cas », peut-on lire dans l’avis.

En respectant l’intervalle de huit semaines après l’infection, mais en attendant idéalement trois mois, « une personne préalablement infectée qui en ferait la demande » pourrait recevoir une dose de rappel, écrit le CIQ.

Les personnes qui ne sont pas certaines d’avoir eu la COVID-19 ou qui n’ont pas pu avoir accès à un test PCR « peuvent aller chercher leur dose de rappel le plus rapidement possible », écrit le MSSS.

Avec la collaboration d’Henri Ouellette-Vézina, La Presse