Pour la troisième fois en deux ans, Bob Dylan se produira à Montréal le 18 novembre prochain, au Centre Bell. La «tournée sans fin» du légendaire artiste repasse par chez nous après ses concerts de novembre 2006 au même Centre Bell et de juillet 2007 à Wilfrid-Pelletier dans le cadre du Festival de jazz.

Alors que d'autres artistes plus jeunes et au CV moins impressionnant se la coulent douce, à 67 ans, Bob Dylan est continuellement sur la route. En mai dernier, il a visité les provinces maritimes où on ne l'avait pas vu depuis très longtemps. Il y a même croisé Leonard Cohen qui allait chanter quelques jours plus tard à Saguenay.

 

On nous dit que monsieur Dylan a beaucoup apprécié ses concerts dans l'Est canadien, que produisait justement le Groupe Spectacles Gillett. Ceci explique-t-il cela? Peu importe, l'insaisissable monsieur Zimmerman, on le prend quand il passe, le plus souvent possible.

Rien que cette année, Dylan a chanté aux États-Unis, au Mexique, en Amérique du Sud, dans les Maritimes bien sûr, un peu partout en Europe et encore aux États-Unis, pas plus tard que la semaine dernière. Il a été question d'une tournée asiatique en novembre, qui n'aura pas lieu. D'où ce concert à Montréal.

Son groupe de musiciens n'a pas changé depuis qu'on l'a vu au Festival de jazz, ce qui a tout d'une bonne nouvelle. La présence des Tony Garnier (bassiste), George Recile (batteur), Stu Kimball (guitariste rythmique), Denny Freeman (guitariste lead) et du multi-instrumentiste Donnie Herron est un gage de qualité. Dylan, on l'a dit et répété, est une drôle de bibitte: il refuse qu'on le photographie sur scène et n'est jamais très bavard en spectacle. On a cru au miracle quand il a salué en français le public du Centre Bell, il y a deux ans. Mais les dernières fois qu'on l'a vu, il s'investissait pleinement dans sa musique.

Les comptes rendus de ses plus récents concerts californiens nous apprennent que Bob Dylan se cantonne derrière son piano électrique comme il l'avait fait au Centre Bell le 8 novembre 2006. Par la suite, le magazine The Improper Boston a laissé entendre qu'il ne jouait plus de guitare parce qu'il souffre d'arthrite.

Pourtant, le 4 juillet 2007, à Wilfrid-Pelletier, où il n'avait pas mis les pieds depuis 1966, il a rebranché sa guitare électrique.

Chaque soir, Dylan sélectionne une quinzaine de chansons dans le plus vaste répertoire d'immortelles qui soit, le sien. Des 17 chansons qu'il a offertes au public du Festival de jazz la dernière fois, seulement sept étaient au programme huit mois plus tôt au Centre Bell.

Au rappel, il nous sert toujours deux gros canons, Like a Rolling Stone et Blowin' In The Wind ou All Along The Watchtower. Puis il salue son public de la façon la plus classique qui soit, avec l'air de dire: «On se reverra bientôt.» Et il tient parole.

Les billets pour le concert de Bob Dylan au Centre Bell le 18 novembre seront mis en vente le samedi 27 septembre.