(Montréal) Bombardier a conclu lundi la vente de son programme de biréacteurs régionaux à Mitsubishi Heavy Industries pour 550 millions US, concrétisant son départ du secteur de l’aviation commerciale après y avoir œuvré pendant trois décennies.

La vente de ses avions CRJ permettra à Bombardier de se concentrer sur sa seule source de revenus restante, les avions privés, alors que l’entreprise continue de remettre en ligne sa production après la fermeture de ses installations en raison de la pandémie de COVID-19, qui lui a coûté un maximum de 800 millions US au dernier trimestre.

L’accord avec Mitsubishi vient ajouter des capitaux indispensables à une entreprise dont la dette dépasse 9 milliards US.

Jadis une importante source de revenus pour l’entreprise montréalaise, la gamme d’appareils CRJ peine maintenant à générer des profits, 29 ans après son premier voyage. Au cours des cinq dernières années, l’avion à fuselage étroit E175 d’Embraer SA a dominé le marché américain, où la majorité des biréacteurs régionaux sont vendus.

En vertu de l’accord, Mitsubishi récupère les activités de maintenance, de marketing et de vente du CRJ, mais pas ses activités de fabrication.

L’entente comprend les services connexes et le réseau de soutien situés à Montréal et à Toronto et les centres de services à Bridgeport, en Virginie-Occidentale, et à Tucson, en Arizona.

Bombardier dit qu’elle continuera de fournir des composants et assemblera pour Mitsubishi les 15 avions CRJ restants du carnet de commandes en date du 31 mars, jusqu’à leur livraison, attendue d’ici la fin de cette année.

Bombardier affirme que la transaction est toujours assujettie à des ajustements après la clôture et que la société conserve des passifs représentant une portion des garanties de crédit et des garanties de valeur résiduelle totalisant 288 millions US.