L'idylle entre la vice-première ministre libérale, Nathalie Normandeau, et le député adéquiste François Bonnardel ne pose aucun problème à l'ADQ, estime le président du caucus, Janvier Grondin. Son collègue de Shefford lui a donné la garantie qu'il ne changerait pas de camp.

«Pour moi, ça n'a pas d'importance. C'est la vie privée. On a droit de faire un peu ce qu'on veut. On est des humains. Moi, je suis un peu embêté. Je me dis que, quand on va en politique aujourd'hui, faudrait-il passer chez le médecin se faire castrer pour ne pas regarder les autres chevaux?» a-t-il lancé ce matin. Janvier Grondin n'était pas courant de cette relation amoureuse, même si la rumeur courait depuis plusieurs semaines sur la colline parlementaire. Cette relation «ne me surprend pas du tout. Un homme normal regarde les belles femmes. Et Mme Normandeau est une belle femme», a-t-il lancé.

M. Grondin n'est pas offusqué que François Bonnardel ait omis d'informer le caucus adéquiste de cette idylle. «Ce n'est pas du tout un problème, parce que ce n'est pas de mes affaires», a dit le député. La ministre des Affaires municipales a prévenu le premier ministre Jean Charest de sa relation avec l'adéquiste.

«Pour le parti, il n'y a aucun problème», a dit M. Grondin. Il s'est entretenu avec M. Bonnardel ce matin. «Dans le moment présent, la certitude que je peux vous dire, c'est que M. Bonnardel m'a donné la certitude qu'il ne changerait pas de côté. Je me fie sur sa parole. Il m'a assuré de sa loyauté envers l'Action démocratique et le caucus», a-t-il affirmé.

Il n'y a aucun risque à ses yeux que des secrets du caucus adéquiste soient connus des libéraux en raison de l'idylle Normandeau-Bonnardel. «Je ne vois aucun problème. François, c'est un professionnel. Mme Normandeau, c'est une professionnelle. Je n'ai aucune inquiétude des deux côtés», a-t-il dit.

Selon lui, François Bonnardel ne se fera pas moins critique envers les libéraux. Et il peut continuer de défendre les dossiers municipaux de sa circonscription auprès de la ministre. Il ne croit pas que les dossiers de Shefford seront réglés plus rapidement. «Ce sont des professionnels. La ministre doit faire la même chose qu'elle fait avec les comtés qui sont libéraux. Elle doit être honnête et juste avec tous les comtés du Québec. Je connais Mme Normandeau, elle est une très bonne ministre», a-t-il affirmé.

Pour M. Grondin, François Bonnardel aurait très bien pu briguer la direction de l'ADQ malgré sa relation avec la vice-première ministre libérale. «La vie personnelle, ça ne me regarde pas».

Le député de Shefford n'aura pas à quitter une réunion du caucus qui aborderait des dossiers relevant de Mme Normandeau. «Les affaires municipales, ce sont mes dossiers. M. Bonnardel, ce sont les finances publiques», a répondu M. Grondin.