La Presse fait encore une fois bonne figure dans un concours qui récompense l'excellence journalistique au Québec. Cinq de ses reporters ont remporté samedi soir au gala de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec de prestigieux prix qui récompense les meilleures oeuvres journalistiques de l'année au Québec.

Le prix Judith-Jasmin dans la catégorie «reportage» a été attribué à Katia Gagnon pour sa série intitulée «Grandir à Montréal Nord», réalisée conjointement avec sa collègue Caroline Touzin et publiée en janvier dernier. Le jury a été impressionné par la force de son écriture, mais aussi par sa démarche journalistique fouillée et son travail sur le terrain.

Dans la catégorie «Portrait ou entrevue», le journaliste économique Maxime Bergeron a mérité les honneurs pour son portrait «Qui est Michael Sabia?» Le jury a été séduit par la pertinence du sujet, la qualité de la recherche ainsi que par les capacités de vulgarisation du reporter.

Le chroniqueur Yves Boisvert a quant à lui remporté le prix Judith-Jasmin «Opinion» pour sa chronique «Je n'irai pas» portant sur le film sur le drame de Polytechnique. Le jury a notamment été touché par sa capacité de faire revivre ce qu'il a lui-même ressenti il y a 20 ans, au moment du drame.

La journaliste Isabelle Hachey a mérité le prix Jules-Fournier pour la qualité de son écriture. «Nous sommes heureux de décerner ce prix à Mme Hachey pour son grand talent à sensibiliser le lecteur, avec douceur et finesse, à des sujets parfois difficiles ou délicats ainsi que pour son style d'écriture accessible et personnel mariant vigueur et fluidité», a expliqué Conrad Ouellon, le président du Conseil supérieur de la langue française.

Plus tôt dans la soirée, le chasseur d'images David Boily s'est également mérité les honneurs en remportant le prix Antoine-Desilets 2009, qui vise à récompenser les meilleures photos de presse de l'année au Québec. Le jury a voulu souligner l'approche originale de son photoreportage «Fenêtre sur le passé» qui relate une visite aux Éboulements où le photographe compare le passé avec le présent à l'aide d'anciennes photos de famille superposées sur des paysages actuels.

Les 40 photos finalistes et gagnantes du prix Antoine-Desilets seront exposées dans plusieurs villes du Québec dans la prochaine année.

«C'est une soirée fantastique pour La Presse, a dit l'éditeur-adjoint du quotidien, Philippe Cantin. Encore une fois, la qualité de notre projet journalistique a été reconnue, autant au niveau de la force de nos dossiers que de la qualité de notre écriture. Je tiens à féliciter tous nos vainqueurs de ce soir et leur dire que La Presse est fière d'eux.»

Soulignons que douze artisans de La Presse ont été nominés dans quatorze catégories des prix Judith-Jasmin et Antoine-Désilets cette année.

Par ailleurs, deux Grand Prix hommage ont été décernés, l'un au journaliste Gilles Gariépy, fondateur de la FPJQ et qui a notamment travaillé à La Presse et au Devoir.

En recevant le prix décerné à M. Gariépy, actuellement malade, la journaliste émérite Paule Beaugrand-Champagne a transmis à ses collègues de la FPJQ un message: «C'est le seul prix que j'aurai gagné dans ma vie et il proviendra de la FPJQ», a-t-il dit.

L'autre Grand prix hommage a été remis au secrétaire général de la FPJQ, Claude Robillard, à l'occasion de ses 20 ans de carrière à ce poste.

Le prix Judith-Jasmin est organisé par la FPJQ en partenariat avec la Fondation Reader's Digest du Canada.