Dany Villanueva, le frère de la victime, était dans la ligne de mire de l'Agence des services frontaliers du Canada au moment de l'intervention policière du 9 août 2008. Encore aujourd'hui, il risque l'expulsion vers son pays d'origine, le Honduras.

C'est ce qu'a souligné Me Pierre Dupras, l'avocat de l'agent Jean-Loup Lapointe, en contre-interrogeant le sergent-détective de la Sûreté du Québec, Bruno Duchesne, hier.

 

Moins d'une semaine après le drame, un enquêteur de l'Agence, Sylvain Loiselle, a pris contact avec le sergent-détective Duchesne pour savoir si le frère de la victime était «le même Dany Villanueva» qui faisait l'objet d'une enquête de son service. Le policier de la SQ le lui a confirmé.

Comme le jeune homme de 23 ans n'est pas citoyen canadien et qu'il a déjà fait l'objet d'une condamnation criminelle, il pourrait être expulsé du Canada. En avril 2006, il a reconnu sa culpabilité à une série d'accusations, dont vol qualifié et possession d'une arme à utilisation restreinte. Il a d'ailleurs été accusé de crimes de même nature deux mois avant la mort de son frère. Cette cause est en cours.

Dany Villanueva devait respecter certaines conditions imposées par la cour lorsque les agents Lapointe et Pilotte l'ont interpellé, avec son groupe d'amis, pour avoir enfreint un règlement municipal le 9 août 2008. Ce soir-là, Dany Villanueva, témoin de la mort de son frère, a été arrêté pour méfait, voies de fait et entrave au travail des policiers. Aucune accusation n'a encore été portée contre lui, mais son dossier est toujours à l'étude, a indiqué le procureur de la Couronne, François Brière.