La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a défendu hier sa décision de subventionner le Canadien de Montréal pour qu'il prépare du matériel pédagogique à l'intention des élèves des écoles primaires.

«Le Canadien de Montréal est une institution au Québec, il fête ses 100 ans cette année. C'est un club qui fait la fierté de tous les Québécois», a-t-elle dit à sa sortie de la réunion extraordinaire de deux jours du Conseil des ministres. Le gouvernement du Québec a accordé deux subventions de 125 000$ pour préparer ces contenus de cours. «C'est une aide qui n'est pas récurrente, elle ne reviendra pas. Ç'a été fait dans le contexte du 100e anniversaire du club», a-t-elle insisté.

 

Personne ne conteste que le Canadien est une entreprise privée, lucrative, «mais c'était pour le gouvernement une façon de souligner leur centième... cette société est privée, mais elle a une connotation très grand public. J'ai fait ça en pensant aux enfants des régions qui n'ont pas un accès aussi facile au Canadien», a-t-elle expliqué. Le Canadien «fait partie de notre histoire, tout le monde en conviendra», insiste-t-elle.

Selon elle, on ne peut parler de «publicité aux enfants», les jeunes n'ont pas accès directement au matériel préparé par le Canadien, destiné aux instituteurs.

De plus, le Canadien n'a pas de concurrent au Québec. Au moment où le décrochage scolaire fait les manchettes, «j'ai pensé qu'il serait intéressant de rejoindre les jeunes garçons; on parle beaucoup des difficultés des jeunes garçons, et les pédagogues que j'ai consultés voyaient d'un bon oeil qu'on puisse les rejoindre avec ce support pédagogique qui présente le Canadien de Montréal», a-t-elle soutenu.

«Les professeurs du Québec sont constamment en quête d'idées nouvelles, de façons d'intéresser les jeunes. C'est dans cette perspective que cela a été fait, pas pour de la publicité. C'était une façon de joindre l'utile à l'agréable», a-t-elle ajouté.

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