Après cinq jours d'intenses recherches, le corps du jeune Maxime Dion a finalement été repêché hier, aux environs de 12h45. Ce sont les plongeurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), venus prêter main-forte à leurs collègues de la Sûreté du Québec en cette autre journée de recherches qui aurait bien pu être la dernière, qui ont retrouvé le petit garçon de 6 ans, disparu dans les eaux glacées de la rivière Noire lundi, en fin d'après-midi.

Le corps a été découvert à environ 400 mètres de l'endroit où le petit Maxime est tombé à l'eau lundi, alors qu'il s'amusait avec un ami et le chien de ce dernier.

Mercredi, le chien qui a lui aussi sombré dans les eaux avait été retrouvé non loin de l'emplacement où le corps a été sorti de la rivière.

Une fois hors de l'eau, la dépouille a été amenée dans une tente où ses parents ont procédé à son identification.

Le deuil peut commencer

À deux jours de Noël, le souhait de la famille de retrouver le corps de Maxime a été exaucé. Elle peut enfin commencer à faire son deuil. «Je suis en paix avec le fait que notre fils est maintenant avec nous. Il y a un ange de plus au ciel maintenant», a commenté Patrick Dion, le père de la victime.

Pendant toute la durée des recherches cette semaine, M. Dion a répété que tout ce que la famille désirait était de revoir Maxime une dernière fois, même si elle savait qu'elle ne le reverrait pas vivant.

«Je viens d'aller voir le corps et ça fait du bien. On est soulagé, a dit pour sa part Denis Gaucher, grand-père du jeune garçon. Là, nous allons consoler ma grande fille (Chantale, mère de Maxime). J'ai dit à Patrick que Maxime était un petit ange et qu'il va nous aider en haut. Il va nous donner des grâces».

Au travers de cette pénible épreuve, M. Gaucher s'est dit soulagé et prêt à entreprendre le long chemin qui suivra. «Nous avions tous espoir. C'était la journée décisive. Si ça n'avait pas été de cela, ça aurait été encore plus dramatique pour toute la famille. Tout l'hiver, avec Maxime en dessous des glaces, aurait été inimaginable. C'est bien que ça se termine comme ça. Chapeau aux sauveteurs. On les félicite. On espérait ça et nous avons prié fort pour ça. Aujourd'hui, c'est une bonne nouvelle pour la famille, pour commencer notre deuil.»

Diane Dion, la grand-mère de Maxime, a quant à elle tenu à remercier et à louanger le travail des sauveteurs. «Ce qui se passe aujourd'hui est un soulagement. Tout le monde y a mis son coeur. Nous avons notre petit avec nous, c'est le principal. Je suis en paix. Nous avons une super équipe qui a permis cela».

Longue et difficile opération

Dans la nuit de jeudi à hier, une rétrocaveuse amphibie a brisé les glaces dans la rivière afin de faciliter le travail des plongeurs. À partir de là, la SQ a établi une nouvelle stratégie pour maximiser les chances de réussite de l'opération.

«Des zones de recherche avaient été identifiées et circonscrites. Ils (les plongeurs) savaient où ils s'en allaient. Ils avaient des plans de plongée, donc, du travail avait été fait pour permettre d'en arriver à ce que les recherches soient le plus efficaces possible. C'est ce qui a eu lieu aujourd'hui», mentionne Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la Sûreté du Québec.

En plus du SPVM, la Gendarmerie Royale du Canada et des pompiers d'Upton ont assisté la SQ dans ses recherches. Le temps commençait à presser puisque le refroidissement prévu au cours des prochains jours aurait bien pu mener à la suspension des recherches.

«On sait que si le froid revient et la glace reprend, nous devons évaluer si nous pouvons travailler de manière efficace. On évaluait cela quotidiennement. Il semble que ça aurait été excessivement difficile dans les prochains jours», explique Louis-Philippe Ruel.

«Les pompiers étaient exténués. Nous avons travaillé sans arrêt au cours des 36 dernières heures. Plusieurs de nos pompiers ont passé toute la nuit dans l'eau et d'autres y sont restés 12 heures hier. Aujourd'hui a été l'accomplissement», a conclu Yves Ricard, directeur du service d'incendies d'Upton.