Si elle est réélue, la mairesse sortante, Valérie Plante, injectera la somme de 110 millions sur quatre ans pour lutter contre les violences armées et assurer la sécurité des Montréalais. Un plan qui assurera le financement du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) « à long terme ».

« Dire que Montréal est dangereuse, c’est baisser les bras, je trouve que c’est abandonner », a lancé la mairesse. La Ville compte « s’attaquer » à la problématique des armes à feu, a-t-elle affirmé.

Valérie Plante a réitéré que Montréal était une ville sûre et que son administration ne définancerait pas la police.

« Projet Montréal s’engage à maintenir le financement supplémentaire aux différentes équipes du SPVM pour lutter contre les violences armées, stabiliser les effectifs du SPVM dans les quartiers chauds de Montréal, déployer dans tous les arrondissements les équipes d’intervention et de médiation sociale et, enfin, créer un fonds d’urgence pour soutenir les différentes patrouilles mixtes du SPVM », a déclaré la mairesse sortante.

Valérie Plante a fait l’annonce de l’investissement à partir des bureaux de son parti, dans l’arrondissement de Ville-Marie.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, COLLABORATION SPÉCIALE

Valérie Plante (au centre) était accompagnée de Caroline Bourgeois (à gauche), candidate de Projet Montréal à la mairie de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et responsable de la sécurité publique au comité exécutif, ainsi que Victor Armony (à droite), candidat au poste de conseiller de Ville dans le district de Snowdon.

Le plan de Projet Montréal souhaite favoriser l’engagement des policiers pendant au moins trois ans dans leur poste de quartier, de façon à renforcer le lien de confiance entre les policiers et la population.

Au cours des quatre prochaines années, nous nous engageons à renforcer ce modèle qui favorise la proximité de la police avec les communautés et avec les organismes.

Valérie Plante, mairesse sortante de Montréal

Des intervenants sociaux en renfort

Projet Montréal promet aussi d’investir 15 millions de dollars sur quatre ans pour déployer l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (EMMIS) dans tous les arrondissements de la métropole.

Un projet pilote est en cours dans l’arrondissement de Ville-Marie, afin de tester les rouages de cette équipe d’intervenants sociaux, qui serait appelée auprès de personnes en situation de crise, plutôt que des policiers.

« On sait qu’il y a des besoins importants dans le centre-ville de Montréal, mais il y en a aussi dans l’ouest, dans le nord-est », a affirmé Caroline Bourgeois.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, COLLABORATION SPÉCIALE

Caroline Bourgeois

Les détails de la mise en place de l’EMMIS seront déterminés à la suite du projet pilote. Toutefois, la Société de transport de Montréal ou encore un commerçant qui fait face à une problématique sociale pourraient appeler l’EMMIS plutôt que les policiers, a évoqué Valérie Plante.

La mise sur pied d’un fonds d’urgence de 15 millions est également inscrite dans le plan de sécurité publique de Projet Montréal, afin de « répondre rapidement à tout besoin urgent ».

Valérie Plante s’est réjouie de l’annonce de l’« escouade Carcajou 2.0 », faite par la ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault, vendredi. Elle a cependant appelé le gouvernement fédéral à « initier des mesures fortes » concernant le contrôle des armes à feu aux frontières et le bannissement des armes de poing.

« C’est une passoire à la frontière », a-t-elle déclaré.