Propriétaires de chats, amateurs de félins et simples citoyens sont conviés mercredi prochain à une réunion d'information consacrée à la lutte contre la prolifération des chats errants dans les rues de Côte-Saint-Luc.

Avec ses 10 000 chats sans domicile fixe, Côte-Saint-Luc fait face à un problème que l'on prend malheureusement peu au sérieux, croit le conseiller municipal Mike Cohen, fervent défenseur du programme Trap-neuter-return (qui peut se traduire par: capture-stérilisation-renvoi dans l'habitat).

Depuis cinq ans, ce programme n'est plus financé par la Ville de Côte-Saint-Luc, au grand dam de M. Cohen. «Comme conseiller municipal, et comme personne qui aime les chats, il est de mon devoir de faire quelque chose», dit-il.

M. Cohen espère, grâce à la réunion d'information, convaincre le conseil municipal comme les citoyens de financer le programme de stérilisation des chats de l'Hôpital vétérinaire de Côte-Saint-Luc. «C'est une réunion très importante», croit-il.

En effet, rien ne sert d'euthanasier les chats errants. «Les tuer, cela ne marche pas. S'il y a une colonie de 50 chats à l'arrière d'un hôpital, qu'on les capture et les tue, d'autres chats prendront leur place dans un laps de temps très court», dit Marlene Kalin, directrice de l'Hôpital vétérinaire de Côte-Saint-Luc.

Autre argument pour la stérilisation des chats: la rapidité et la fréquence avec laquelle les chats se reproduisent. Deux chats non stérilisés peuvent donner naissance, en 7 ans, à pas moins de 400 000 chatons, avance la Ville. «Mon chat ne va jamais dehors, mais beaucoup de gens laissent le leur sortir et, dans la rue, ils peuvent se reproduire», constate M. Cohen.

Enfin, la stérilisation des chats est une solution plus économique, selon la Dre Kalin. «Cela coûte 79$ plus cher d'attraper les chats et de les tuer plutôt que de les amener chez le vétérinaire et de les relâcher ensuite. C'est plus humain et plus efficace du point de vue financier», explique-t-elle.

L'attention des citoyens et des élus est donc sollicitée sur ce dossier. Le programme, qui existe déjà à Verdun et à Saint-Laurent, pourrait fonctionner avec 10 000$ par année. «Si on ne fait rien, le problème va persister. Si je peux faire une recommandation au conseil municipal, c'est de donner de l'argent pour ce programme», insiste M. Cohen.