Rares sont les étudiants qui militent ouvertement pour la hausse des droits de scolarité. Pourtant, ils existent, et ils commencent à s'organiser.

Depuis quelques mois, un site internet et un groupe Facebook relaient leur opposition à la grève étudiante. Le groupe, baptisé Mouvement des étudiants socialement responsables du Québec, compte actuellement 650 membres. Le groupe est présidé par Marc-Antoine Morin, qui a fréquenté le collège Jean-de-Brébeuf et qui étudie actuellement à l'Université de Montréal. «On dénonce le peu de place donnée aux gens qui sont pour la hausse des droits de scolarité au sein des associations étudiantes. Il y a un manque de démocratie, les gens qui veulent parler en faveur de la hausse n'ont pas vraiment la chance de le faire», dit-il.

Maripier Isabelle, présidente de la Comission jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ), est également pour la hausse des droits de scolarité. À son avis, la bonification du régime d'aide aux étudiants plus démunis proposée par le gouvernement permettra d'éviter de nuire à l'accessibilité de l'éducation. À son avis, des investissements majeurs dans le milieu universitaire et collégial sont plus que nécessaires pour assurer la qualité de l'éducation. Mais la facture doit être partagée entre le gouvernement, les étudiants et le secteur privé, croit-elle.

La Commission jeunesse du PLQ milite également auprès des instances du parti pour que les prêts soient remboursés à une vitesse proportionnelle au revenu du diplômé. Elle s'oppose par ailleurs à la déréglementation des droits de scolarité dans certaines facultés plus contingentées ou dans les disciplines plus coûteuses pour les institutions, comme le droit et la médecine.