Quel est le claw-back? Quelle est la structure du waterfall? Le domaine du capital de risque et du capital-investissement a ses propres codes. L'univers des technologies, avec ses TIC, blockchain, et A.I. a aussi développé son dialecte. Pourtant, à Montréal, ces deux univers se complètent... pour le plus grand bonheur des investisseurs et des sociétés émergentes. Voici un dossier préparé par les experts du groupe Capital de risque, capital-investissement et technologie du cabinet d'avocats Blakes.

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La bonne cible

Avec un horizon de sortie habituel de 5 à 7 ans pour le capital-investissement et de 7 à 10 ans pour le capital de risque, les investisseurs ont comme modus operandi de jeter leur dévolu sur des cibles qui leur permettront de tirer leur épingle du jeu. « Les premières choses à regarder avant d'investir dans un incubateur, sont l'équipe de direction, son plan d'affaires, ainsi que les besoins de trésorerie futurs », explique François Auger, associé spécialisé en fiscalité et capital de risque chez Blakes. « Il y a souvent une différence entre l'estimation de la valeur de l'entreprise par le fondateur et sa véritable valeur marchande », précise celui qui a assisté à la création de plusieurs fonds de capital de risque. Il ajoute qu'il faut également un plan de sortie - qu'il s'agisse d'un premier appel public à l'épargne ou d'une vente à un acheteur stratégique.

Pour Julia Wang, également spécialisée en fiscalité et en capital de risque, les investisseurs à la recherche de bonnes affaires ont tout intérêt à cibler des entreprises émergentes qui sont alignées sur le reste de leurs investissements. «  C'est de cette manière qu'on a vu des clients créer une plus-value, et faire en sorte que 1+1 = 3! Les synergies à l'intérieur d'un même portefeuille d'investissement, on y croit », ajoute l'avocate.

Ça brasse dans le secteur techno

À Montréal et ailleurs au pays, plusieurs sous-grappes technologiques ont le vent en poupe et attirent l'attention des fonds. Hélène Deschamps Marquis, associée en droit des technologies chez Blakes, est bien placée pour l'observer : « Les milieux en vogue sont l'intelligence artificielle - beaucoup d'incubateurs voient le jour et beaucoup de gros joueurs viennent s'installer chez nous - mais aussi la fintech, l'agritech, le  cleantech, et même la cybersécurité qui se renouvelle grâce à certaines technologies émergentes. Et évidemment, à Montréal, on peut aussi compter sur l'industrie du jeu vidéo », explique-t-elle.

Un bon timing

Pour François Auger et Patrick Menda, associé spécialisé en capital-investissement chez Blakes, cette vague d'occasions arrive à point nommé. « Il y beaucoup de capitaux disponibles en ce moment », souligne Patrick Menda. « C'est en partie grâce à nos gouvernements fédéral et provincial qui ont décidé de libérer d'importantes sommes pour la création de « fonds de fonds », ce qui a permis de créer de nouveaux fonds de capital de risque spécialisés et d'y attirer les investisseurs privés », ajoute Julia Wang.

Attention aux citrons

Devant autant d'enthousiasme, Hélène Deschamps Marquis met toutefois les investisseurs en garde : « Lorsqu'on investit dans une entreprise technologique et qu'on travaille avec un produit intangible, on doit s'assurer que la chaîne de titres de propriété intellectuelle est correctement établie et connaître son historique ainsi que les protections dont elle bénéficie ou pas, comme les ententes de confidentialité », explique-t-elle. « Le capital humain est également plus important que dans d'autres domaines : les modèles de rémunération et les ententes avec les développeurs et les ingénieurs doivent être passés au crible pour s'assurer que les personnes-clés et les idées ne quitteront pas le navire une fois le financement obtenu ».

Indépendamment du secteur d'activité, d'autres vérifications s'imposent. « On s'assure, par exemple, que l'entreprise ne s'appuie pas sur un seul fournisseur pour sa matière première, que la main-d'oeuvre est disponible, que les canaux de distribution adéquats pour les produits sont sécurisés, que les contrats d'approvisionnement ou de distribution ne sont pas des contrats facilement abrogeables ou assortis de modalités onéreuses et qu'il n'y a pas d'autres passifs qui pourraient influencer la valeur de l'entreprise », conclut Patrick Menda.

Consultez le site de Blakes.