D’un océan à l’autre, les établissements de Germain Hôtels ont vécu les conséquences de la pandémie bien avant le confinement. D’entreprise en pleine croissance avec d’importants besoins en recrutement, l’organisation a brusquement dû trouver le moyen de survivre en mettant à pied 85 % de son personnel. Voici comment une gestion agile ainsi que l’expertise d’une comptable professionnelle agréée (CPA) ont permis à Germain Hôtels de stabiliser ses opérations en attendant la reprise.

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Vagues d’annulation

La chaîne d’hôtels n’a pas eu à attendre de décret gouvernemental pour suspendre ses activités : c’était quasiment déjà fait. « Dès que la pandémie a pris de l’ampleur, les gens ont arrêté de voyager, souligne Christiane Germain, coprésidente et PDG de Germain Hôtels. Les annulations de réservations se sont multipliées à une vitesse vertigineuse. » Même si l’hôtellerie était considérée comme un service essentiel pendant le confinement, le taux d’occupation est demeuré anémique, étant donné que le contexte et le climat général étaient peu favorables au tourisme.

Se donner les moyens de survivre

Pour l’entreprise florissante qui préparait la construction de deux nouveaux établissements cette année, la chute s’est révélée brutale. Résultat : une cellule de crise a été mise sur pied pour trouver des solutions et assurer le maintien des opérations. « Une semaine, on annonçait aux gens des réductions de tâches et de salaire généralisées de 20 % pour garder tout notre monde; la semaine suivante, on était forcés d’effectuer des mises à pied temporaires massives », précise Annie Landry, CPA et vice-présidente du département Finances de l’entreprise. Cette dernière est donc passée de 1 478 à seulement 218 employés, ce qui a entraîné une transformation complète de son mode d’opération.

Soutenir son équipe dans la tourmente

Entourée de son équipe, Annie Landry a accompagné les gestionnaires pour les aider à s’adapter au passage soudain d’établissements prospères et achalandés à une réalité reposant sur le strict minimum. En plus de maximiser le recours aux programmes d’aide gouvernementaux, la CPA a renforcé les sources de crédit de l’organisation. « On a présenté à nos partenaires notre pire scénario et mis en place les options de crédit nécessaire pour pouvoir survivre pendant une année complète », explique Annie Landry.

Accepter ce que l’on ne contrôle pas

Si l’entreprise a pu intervenir sur certains plans — les dépenses, la gestion des liquidités, le contrôle des salaires… —, d’autres éléments demeurent hors de son emprise. « La fermeture des frontières et le confinement, ce sont des décisions sur lesquelles on n’a aucun pouvoir, fait remarquer Christiane Germain. Demeurer combatifs, réagir rapidement et se montrer agiles : tout ça devient alors extrêmement important. »

L’expertise comptable, ce sont aussi des relations de confiance

Membre clé de l’organisation depuis bon nombre d’années, Annie Landry en connaît bien les rouages et les partenaires financiers. « Annie entretenait déjà des relations de confiance avec nos investisseurs et nos banquiers, et ça fait une énorme différence dans ce contexte, indique Christiane Germain. Elle a rassuré nos prêteurs en démontrant que l’équipe en place prenait les bonnes décisions face à l’épreuve. »

Transformer son modèle d’affaires

Christiane Germain se retrouve aujourd’hui à la barre d’une entreprise complètement différente d’il y a six mois. « On n’a pas changé notre produit ou notre service, mais notre structure et notre façon de travailler ont vraiment évolué », nuance-t-elle. Certains postes n’existent plus, et des gens se voient confier de nouvelles responsabilités ou façons de faire. « Une des grandes qualités des CPA en des temps difficiles, c’est leur polyvalence et leur capacité à remplir différents rôles », note la PDG.

Pas sortis de l’auberge !

La plupart des entreprises visées par les fermetures ont, tôt ou tard, pu retrouver un certain rythme, mais dans le milieu hôtelier, la reprise s’annonce comme un marathon éprouvant. « On n’appuie pas sur un bouton et ça repart : le retour va être long », anticipe Christiane Germain. D’ici là, toutefois, l’équipe garde confiance et célèbre ses petites victoires. « Chaque mois, on observe une amélioration par rapport au mois précédent, et c’est encourageant », conclut Annie Landry.

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