D’un côté, il y a le budget personnel… qui, avouons-le, est aussi variable que le sont bien souvent les sautes d’humeur de dame Nature. De l’autre, des idées tout de vert vêtues qui ne manquent pas pour préserver la planète. Or, qu’est-ce qui motive le plus les gens à poser de pareils gestes (baisser le chauffage, par exemple) ? L’argent ou la conscience environnementale? Quelque 1 000 Québécois se sont exprimés sur le sujet pour les besoins d’un sondage. Faits saillants.

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Petit quotidien va loin

Hivers en dents de scie (-18 oC un jour et pluie verglaçante le lendemain), fonte des glaciers en accéléré, augmentation des canicules de type « sauna finlandais »… Ces dernières années, un grand nombre de scientifiques qui se penchent sur l’évolution du climat tirent la sonnette d’alarme : les liens entre l’activité humaine et le réchauffement climatique sont de plus en plus difficiles à nier. Et il semble bien que les citoyens soient sur la même longueur d’onde que ces spécialistes. En effet, le sondage révèle que 8 Québécois sur 10 croient que les changements climatiques sont un problème réel.

Résultat : plusieurs Québécois choisissent de poser des gestes au jour le jour en vue de réduire leur consommation d’énergie – et ainsi y mettre du leur pour sauver l’environnement. Par exemple, 65 % d’entre eux ont pris l’habitude d’éteindre la lumière dans une pièce où personne ne se trouve, et 57 % sélectionnent l’option « eau froide » sur leur laveuse lorsque c’est jour de lessive. D’autres actions ont aussi la cote, comme baisser le chauffage en quittant la maison ou opter pour un éclairage à diode électroluminescente (DEL).

Bien sûr, il s’agit là d’efforts qui méritent d’être soulignés (après tout, chaque geste compte, n’est-ce pas ?). Mais il semble que ce soit le portefeuille, et non l’environnement, qui motive d’abord et avant tout les Québécois à enfiler un chandail plus épais plutôt que d’augmenter le chauffage, ou encore à installer des thermostats intelligents dans leur foyer. En effet, l’économie d’argent (61 %) reste le principal moteur qui les incite à accomplir ces gestes, devant l’impact écologique (39 %).

Emplettes écoresponsables : oui, mais…

Ce vent de changement souffle également du côté des entreprises – elles sont de plus en plus nombreuses à avoir adopté des pratiques plus responsables. Tandis qu’une de ses semblables continuera de vendre des produits fabriqués à l’étranger dans des conditions parfois discutables, sans égard pour l’environnement, une boutique choisira de vendre de la marchandise entièrement faite au Québec à partir de matériaux ou d’ingrédients locaux. D’ailleurs, pour des produits de qualité égale et à prix comparables, près de 8 Québécois sur 10 préféreront l’entreprise qui agit de manière écoresponsable à celle qui ne pose pas de gestes du même genre.

Est-ce donc à dire que les Québécois sont prêts à payer plus cher pour jouer la carte écoresponsable jusque dans leurs achats du quotidien ? Pas tout à fait : 4 Québécois sur 10 sont prêts à sortir quelques billets supplémentaires de leur portefeuille pour poser des gestes écoresponsables, tandis que 5 Québécois sur 10 estiment que ce n’est pas à eux de s’appauvrir pour accomplir de telles actions.

Achat local : l’importance du sceau fleurdelisé

Or, ce n’est pas parce que les habitudes écoresponsables d’une entreprise X ne figurent pas au sommet des préoccupations des consommateurs que l’aspect « achat sensé pour l’environnement » s’en trouve évacué pour autant. Interrogés sur la fréquence à laquelle ils achètent des produits locaux, 93 % des Québécois sondés ont dit contribuer à soutenir leur propre économie (57 % fréquemment, 33 % occasionnellement, 3 % toujours). C'est un effort à souligner, surtout dans un contexte où il n’est pas toujours facile, par exemple, de manger local à longueur d’année sur notre territoire.

Au final, un constat s’impose : l’aspect financier influence bel et bien nombre de gestes verts posés au jour le jour, qu’il s’agisse d’éteindre complètement l’ordinateur (plutôt que de le mettre en mode veille) ou de bien calfeutrer ses fenêtres. Cependant, les Québécois sont de plus en plus conscients de l’impact environnemental de leurs choix – au magasin, par exemple – et de l’importance des actions écoresponsables qu’ils posent. Après tout, en économisant grâce à ces mesures, ils contribuent par le fait même à réduire les émissions de gaz à effet de serre… et en privilégiant l’achat local, ce ne sont pas seulement les collectivités qu’ils favorisent, mais la planète au grand complet. 

Découvrez en plus sur le portrait vert des Québécois

Méthodologie

À l’instar du sondage mené l’an dernier par le Fonds de solidarité FTQ à propos de la relation entre les jeunes et l’argent, l’entreprise se penche cette année sur les Québécois et l’environnement, notamment ce qui touche aux habitudes de consommation. Du 11 au 18 mars 2019, un sondage d’opinion a été mené en collaboration avec Léger auprès de 1 002 Québécois afin de vérifier leurs perceptions, leurs comportements et leurs habitudes d’achat.