Après une semaine folle dans la torride Buenos Aires, à bouffer de ses kilomètres de macadam, à déguster de ses surprises délicieuses, à être témoins et complices du délire magnétique qu'elle provoque, nous méritions d'aller nous étendre sur du sable chaud, rôtir tranquilles et nous laisser hypnotiser par les chants d'oiseaux et autres glous glous des eaux. Nouvel objectif : l'Uruguay où nous avait-on assuré, les plages sont plus accueillantes qu'en Argentine.

Go with the flow

L'avantage d'un voyage plus ou moins planifié, c'est la liberté de changer l'itinéraire initial quand bon te semble. Saisir la magie quand elle passe et troquer les plans établis pour de fantastiques imprévus, ça me branche.

Développer l'instinct de la route. À force de voyager, on finit par apprendre ce langage de la vie, on décortique ses partitions. Chante, ma belle, chante!

Colonia del Sacramento

Donc, le surlendemain de Noël, au lieu de nous diriger comme prévu vers Mendoza, à l'ouest de l'Argentine, nous nous retrouvons à Colonia del Sacramento en Uruguay après une traversée du Rio del Plata (trois heures) à bord du ferry Juan Patricio.

Petite ville portuaire fortifiée, Colonia del Sacramento fut déclarée patrimoine mondial par l'Unesco en 1995. Le centre historique a gardé les caractéristiques distinctes des autres vieilles villes Uruguayennes. Ses mignonnes maisons colorées et fleuries et ses petites rues irrégulières en vieux pavés lui donne ce cachet typique de l'Espagne du XVIIe siècle.

Ses plages de sable blond (parfois un peu rocheux) s'étendent sur des kilomètres. L'eau n'est pas tout à fait salée parce qu'on est à la croisée du fleuve et de la mer. Sa couleur est un peu brunâtre, mais à des températures de plus de 30 degrés, on s'en fout et s'y baigne allégrement.

Photo: Marie-Pier Veilleux

Bagnole abandonnée dans une rue de Colonia del Sacramento

Moment de grâce

 

On y a passé trois jours. On a lézardé à la plage, bien sûr, mais on n'a pas pu s'empêcher de louer une moto pour flâner dans les terres, chemins magnifiques, champs de maïs, oliveraies, orangeraies, vignobles et jardins de toutes sortes...

Délibérément égarés dans un rang de gravier, on rencontre une famille de paysans qui parle français!

Jorge, le père, a travaillé en Bretagne pendant 17 ans. On passe l'après-midi avec eux, à discuter en goûtant leur vin, puis on dîne avant de repartir pour aller prendre notre bus pour Montevideo.

Si c'est pas de la magie! Et encore...

Photo: Yann Perreau

Coucher de soleil à Punta del Este, Uruguay

Mémorable Jour de l'An à Montevideo

Sachant qu'on allait se poser par là, une amie d'une amie nous a laissé les clés de son appartement près de la mer. C'est ici dans la capitale Uruguayenne que nous avons célébré le Nouvel An.

Le 31 en plein jour, c'est la fête drue dans le centre-ville. Les rues piétonnières ont des airs de club rave. La musique à fond la caisse, les gens dansent, chantent, s'imbibent en trinquant et en se lançant de la bière, du cidre, du vin et de l'eau en riant.

Filles, gars, jeunes, vieux, tout le monde est frénétique! À peine 17h00 et les rues débordent... De monde et de débris. La fête ne fait que commencer!

Après un bon souper bien arrosé, nous sommes allés sabrer le « Brut», entourés d'inconnus sur la plage au son de la mer nocturne rageuse, mais surtout de milliers de pétards et autres feux d'artifices artisanaux; folie collective complètement déjantée! Mémorable Jour de l'An 2010!

Photo: Marie-Pier Veilleux

Party en pleine rue de Montevideo le 31 décembre 2009.

Punta del Este

Notre aventure en Uruguay s'est terminée quelques jours plus tard à Punta del Este. Endroit très convoité par les Brésiliens, entre autres, qui trouvent la ville calme et reposante comparativement à leurs grands centre tels que Sao Paulo ou Rio de Janeiro.

Paysage splendide, la mer y est tempérée et d'un bleu azur parfait, couché de soleil à pleurer. Mais heureusement qu'on était logés (par de riches amis Brésiliens, justement!).

Pour vous donner une idée, c'est un peu le Canne de l'Uruguay; bref, une place pour les gens très à l'aise. On n'est pas resté longtemps! Trop de chars de luxe, de casinos, de jet-set, de Brésiliennes en G-Strings... Quoi que...

C'est bien deux jours, après on fait un crochet et l'on repart comme on est arrivé... Le feu au cul!

Direction : Mendoza, Route des Vins, puis les Andes et autres surprises! Chante, ma belle, chante!

P.s. : Tout ce qui nous arrive ici est merveilleux. Nous envoyons nos plus belles énergies aux gens qui souffrent présentement en Haïti, ainsi qu'aux personnes présentes pour aider là-bas.

Photo: Marie-Pier Veilleux

Dans le jardin de Jorge. «Ma carotte est plus grosse que la tienne!»