Griller une cigarette en Thaïlande ? Pas de problème. Mais inhaler de la vapeur à travers un tube électronique qui imite une cigarette traditionnelle ? Interdit ! Avant de vapoter, mieux vaut vérifier si les cigarettes électroniques sont légales dans le pays que vous visitez, car une vingtaine d’entre eux les interdisent formellement. Et les contrevenants s’exposent même parfois à des peines de prison.

Les Philippines sont récemment venues s’ajouter à la liste déjà longue de pays qui interdisent le vapotage. Hong Kong vient d’adopter une loi qui prévoit jusqu’à six mois de prison pour ceux qui fument la cigarette électronique. En Thaïlande, où cette pratique est illégale depuis 2014, la simple possession d’une cigarette électronique pourrait vous valoir des ennuis.

« Ils le prennent très au sérieux… Quand j’y suis allée, les policiers faisaient des barrages et fouillaient pour trouver des cigarettes électroniques », raconte Mandy Laplante, qui a visité la Thaïlande l’hiver dernier.

Quiconque utilise une cigarette électronique dans ce pays s’expose à la saisie de l’objet, à une amende (variable selon le niveau de corruption du policier, malheureusement !) et à l’emprisonnement. La peine peut aller jusqu’à 10 ans.

« La loi s’applique autant aux Thaïlandais qu’aux étrangers. Il y a eu de récents incidents impliquant des voyageurs étrangers qui ignoraient la loi et qui ont été mis à l’amende sur-le-champ ou ont été arrêtés », peut-on lire sur le site de Tourism Thailand.

« Il est interdit d’importer en Thaïlande des cigarettes électroniques, des e-barakus (e-haschich) et des recharges », indique le gouvernement du Canada dans sa rubrique en ligne de conseils aux voyageurs.

Des étrangers ont été arrêtés et se sont fait imposer des amendes pour possession de cigarettes électroniques et d’atomiseurs, même à des fins d’usage personnel.

Gouvernement du Canada, Conseils aux voyageurs et avertissements, Thaïlande

Une Française l’a appris à ses dépens en janvier dernier. Les policiers thaïs l’ont arrêtée au moment où elle vapotait en se promenant à scooter et lui ont demandé 40 000 baths (1600 $), rapportait Le Figaro en février 2019. Refusant de payer une telle somme, elle a été citée à procès, puis a dû verser plus de 11 600 $ pour le procès, les avocats, les juges, etc. Elle a ensuite été expulsée du pays, toujours selon le média français.

Vapoter par-delà les frontières

Le vapotage est interdit dans au moins 20 pays. À Taiwan, vapoter est considéré au même titre que toute autre consommation de drogue et vaut des sentences semblables à celles imposées en Thaïlande. Dans d’autres pays, les conséquences sont plus modérées. Au Brésil, par exemple, les cigarettes électroniques sont considérées comme des produits du tabac, mais un décret en interdit la vente, la publicité, la distribution et l’importation.

Qui interdit quoi ?

Puisque la cigarette électronique est relativement récente sur le marché, mais surtout parce que les études sur ses effets nocifs sur la santé se multiplient, les lois y étant rattachées évoluent rapidement. Ainsi, si vous êtes un vapoteur, mieux vaut vous informer avant de partir en vacances, question de les passer à la plage plutôt qu’au poste de police…

Mortelle marijuana

Devenue banale pour la plupart des Canadiens, la marijuana est loin d’être perçue de la sorte outre-mer. Des infractions liées aux stupéfiants, y compris le cannabis, valent la peine capitale dans une trentaine de pays dans le monde. En Indonésie, deux Français qui ont été arrêtés en 2005 et en 2018 avec d’importantes quantités de stupéfiants sont actuellement dans le couloir de la mort. D’autres pays ont des politiques semblables, parmi lesquels l’Arabie saoudite, la Chine, les Émirats arabes unis, l’Iran, le Koweït, la Malaisie, le Sri Lanka, le Viêtnam, Singapour, les Philippines… En voyage, mieux vaut rester loin, très loin, de la drogue et résister à l’envie d’un petit joint si elle vous prend.