Des mythes à déboulonner et des questions qui trouvent réponse dans l'univers du voyage et de l'aviation.

Oui, un passager malade peut se voir refuser l'accès à bord de l'appareil, mais ce n'est pas aux employés du transporteur de prendre la décision, explique Daniel Picanco, directeur, Sécurité cabine et formation chez Air Transat.

«Lorsqu'un passager semble sérieusement malade, l'équipe au sol ira lui poser des questions sur son état de santé. S'il présente des symptômes graves, de ceux qui pourraient justifier une visite à l'hôpital, le personnel contactera MedLink, un service médical basé au Texas, spécialisé en médecine des airs. Ce sont les médecins de Medlink qui décideront si le passager peut ou non voler. Ce sont eux qui posent le diagnostic.»

Selon lui, Air Transat refuse environ un passager par mois en raison de problèmes de santé, mais le nombre peut varier s'il y a des épidémies dans les régions visitées.

La compagnie aérienne a le devoir, ajoute M. Picanco, de s'assurer que le trajet en avion ne mette pas en danger la santé du passager, mais aussi que la santé de tous les passagers à bord ne soit pas compromise par un individu qui serait contagieux. « Il faut s'assurer que l'avion est sécuritaire pour tous. »

Toux, fièvre...

Les symptômes du rhume - toux, fièvre, nez qui coule... - peuvent-ils suffire à se faire refuser l'accès? «Généralement non, mais ça dépend de la situation mondiale. Par exemple, pendant la crise du SRAS, nous devions poser plus de questions sur les régions visitées par le passager afin de déterminer s'il y avait un haut risque de contagion.»

Comme passager, avons-nous le droit de demander de changer de place si notre voisin de siège présente des symptômes de maladie? «Vous avez totalement le droit, mais la réponse dépendra des sièges libres, ou non, à bord de l'appareil.»