Vivre un safari en Afrique de l'Est est une expérience  qui reste gravée dans la mémoire. Aventure excitante, parfois épuisante. Voici quelques observations qui pourraient vous être utiles si ce genre de voyage vous intéresse.

Les distances

La distance entre les différents parcs visités au cours d'un séjour au Kenya et en Tanzanie se calcule habituellement en heures de route. Entre chaque destination, il faut donc rouler plusieurs heures, souvent sur des routes à peine carrossables, au point de se demander comment il se fait que le véhicule ne se désintègre pas. Sur un séjour d'environ 12 jours sur place, il faudra en compter 2 ou 3 consacrés uniquement au transport entre deux destinations au Kenya. En Tanzanie, les voies principales sont en meilleur état.

Les véhicules

Les véhicules 4x4 sont obligatoires pour les safaris en Tanzanie. Ils sont plus confortables que les minibus qui sont la norme au Kenya. Dans les deux cas, la capacité maximale est habituellement de six personnes. Normalement, le chauffeur sert aussi de guide. Mais les forfaits plus luxueux offrent les services supplémentaires d'un guide. À l'exception de rares endroits prévus à cette fin, il est formellement interdit de sortir de votre véhicule lors d'une tournée dans un parc ou un refuge, sécurité oblige. Rencontrer un lion sur le chemin n'est pas chose rare.

Les pourboires

Chaque agence ou grossiste présente à ses clients une grille de pourboires à verser selon le service rendu. Il faut donc s'attendre à donner de la monnaie à plusieurs reprises chaque jour, ne serait-ce qu'aux porteurs de valises, toujours plus nombreux qu'on ne pourrait le prévoir. Situation normale quand on sait que le salaire mensuel ne dépasse guère les 150 $, et souvent beaucoup moins. Faites donc provision de petites coupures dès que la chance se présentera, car les guichets automatiques sont plutôt rares. Et certains refusent les cartes de débit.

Toilettes et souvenirs

Vous aurez immanquablement l'occasion de visiter des boutiques de souvenirs. Elles servent en effet de points d'arrêt pour aller aux toilettes, lesquelles sont habituellement d'une propreté irréprochable. Vous aurez donc un bon moment pour examiner l'artisanat local et parfois acheter une collation. Et surtout voir les artisans sculpter l'acajou ou l'ébène.

Photo Pierre Gingras, La Presse

C'est habituellement en minibus que se déroulent les safaris au Kenya.

L'art du marchandage

Le marchandage est de règle pour acheter un souvenir. On vous demandera invariablement une contre-proposition sur un prix fixé. N'hésitez pas à couper le prix au moins en deux. Votre offre est trop basse, du moins en apparence ? Le vendeur demandera l'aval du patron pour la vente. Le système est appliqué même aux objets de grande valeur. J'ai assisté à une négociation autour d'un bronze à 13 000 $US. Votre chauffeur pourra vous aider, mais ses conseils seront d'une portée limitée. Il reçoit souvent une ristourne sur les achats faits par ses clients chaque année.

Des lodges accueillants

Les forfaits safari se ressemblent d'un grossiste à l'autre. Les endroits visités sont souvent les mêmes. Évidemment, si vous voulez y mettre le prix, vous pourrez vous retrouver hors des sentiers battus, voyager en avion entre certaines destinations, loger dans le grand luxe. Nous avons dormi dans des lodges de milieu de gamme (trois étoiles). L'accueil, le service, l'hébergement et la nourriture ont été impeccables partout. Un bémol logistique: nous aurions en fin de compte bien aimé loger deux nuits d'affilée dans notre premier lodge pour nous reposer après le long voyage transatlantique de la veille (un trajet total de 20 heures suivi de 7 heures de route le lendemain).

Photo Pierre Gingras, La Presse

Sauf exception, il est interdit de sortir de son véhicule en safari. Il n'est pas rare d'ailleurs de rencontrer un lion au milieu du chemin.