Parfois, votre (trop courte) semaine dans le Sud est la seule période de l'année pour vous reposer, vous amuser et avoir un teint légèrement coloré. Il est donc primordial de bien la planifier pour éviter les déceptions.

Faire connaître ses priorités

Un forfait pas trop cher, de la bonne nourriture et des gens sympathiques : ces trois conditions sont difficiles à réunir, selon Fabrice Bozon, de Voyages Bergeron. «Cuba est abordable, avec des gens hyper gentils et de la nourriture très ordinaire. La République dominicaine n'est pas chère et on y mange mieux. Au Mexique, les hôtels sont un peu plus chers et de qualité relativement supérieure, et on se nourrit bien. Mais dans les deux derniers cas, on se fait beaucoup achaler par des vendeurs.» 

Sa collègue Tania Brown-Dubé ajoute que l'on doit se questionner sur l'environnement qui nous attire : la côte mexicaine du Pacifique (eau plus froide, mer foncée, grosses vagues, sable couleur cassonade) ou le secteur de la mer des Caraïbes et du golfe du Mexique (sable blanc, eau turquoise et plus chaude). 

Le meilleur moment pour acheter

Les consommateurs ont intérêt à prévoir leurs vacances automnales ou hivernales pendant les périodes «Réservez tôt», de juin à octobre, puisque les véritables rabais de dernière minute sont rares. «Quand j'ai commencé dans le métier, il y a 17 ans, on vendait surtout des forfaits de dernière minute, dit Sophie Beauchamp, de Club Voyage Costa del Sol. Mais au fil des ans, les voyageurs plus vieux ont changé leurs méthodes et réservent plus tôt.» Ainsi, la jeune génération, réputée pour vivre davantage dans le court terme, a moins d'options au rabais. «Parfois, il y a des périodes de 24 h ou de 48 h à prix réduit, un lundi ou un mardi, mais ce sera au moins cinq semaines avant le départ, précise-t-elle. Les voyagistes veulent remplir leurs avions à l'avance.» 

Où et quand? 

Pour un bon rapport qualité-prix et du beau temps quasi assuré, on peut aller partout dans le Sud de mars à mai, selon Tania Brown-Dubé. De décembre à février, elle souligne que Cuba et le Mexique sont des destinations plus fraîches. Fabrice Bozon ajoute qu'il faut être prudent avec les périodes hors saison. «En août et septembre, c'est la période des ouragans. C'est normal que les prix baissent, mais comme on l'a vu l'automne dernier, la météo peut être difficile. En mai et juin, il y a souvent des rénovations dans les hôtels, des piscines fermées et des employés en vacances.»

L'hôtel neuf

Un rabais dans un hôtel flambant neuf, ça se refuse difficilement. Pourtant... «C'est un coup de dés, dit Mme Brown-Dubé. On prend le risque d'arriver dans un hôtel où les employés ne sont pas rodés, avec des services manquants, des travaux en cours le jour. Il y a plus de mauvaises surprises que de bonnes.» Mais parfois, les voyageurs sont agréablement surpris. «Quand l'hôtel est neuf, c'est le temps d'y aller, affirme ainsi Sophie Beauchamp. L'an dernier, à l'Hôtel Pullman de Cayo Coco, le prix d'ouverture était de 800 $ pour une semaine tout inclus, et maintenant, c'est environ 1400 $. Il ne faut pas s'attendre à un service parfait, mais ça peut valoir le coup.» 

Restaurants et excursions

Certains hôtels exigent que vous réserviez votre restaurant en début de journée ou pour la semaine. «Quand c'est obligatoire, c'est la première chose que je fais en arrivant, dit Mme Brown-Dubé. Je veux éviter les manques de disponibilités.» Mais pour les excursions, tout est différent. «Je ne me suis jamais dépêchée à les réserver. Il y a toujours plusieurs choix d'activités et plein de départs le même jour. On va toujours trouver.» Sophie Beauchamp rappelle qu'il peut être avantageux d'acheter des bons d'échange pour des activités avec son agent de voyage, avant de partir. Et ce, sans prévoir la date d'utilisation. «On peut réaliser des économies en achetant en dollars canadiens, au lieu d'acheter sur place en dollars américains.» Quand on sait qu'on peut débourser 60 $ pour visiter une fabrique de rhum, 100 $ pour visiter des ruines ou 200 $ pour une journée sur un catamaran, les dollars économisés sont appréciables. 

Code vestimentaire 

Si l'idée de ne porter rien d'autre que des maillots pendant une semaine en charme certains, il faut toutefois penser aux sorties dans les restaurants. «Dans un cinq-étoiles au Mexique ou en Jamaïque, les hommes doivent absolument porter un pantalon et des chaussures fermées, sinon, ils vont se faire revirer de bord, explique Tania Brown-Dubé. Mais au buffet, on peut porter son maillot et quelque chose par-dessus.» Sophie Beauchamp indique qu'il y a des exceptions. «Les règles ne sont pas toujours suivies. Certains arrivent en bermudas et ils sont acceptés quand même.» 

Pourboires 

À Cuba, Tania Brown-Dubé apporte des fournitures scolaires pour les enfants des femmes de chambre ou des articles de toilette (dentifrice, crème après-rasage, élastiques, etc.). «Ailleurs, je laisse un pourboire en argent, environ 3 $US par jour.»

Photo Nathaëlle Morissette, archives La Presse

Sur la côte mexicaine du Pacifique, l'eau est plus froide, la mer, plus foncée et le sable est de couleur cassonade. Sur la photo, la plage d'Ixtapa.