Bouteille d'eau, verre de vin, barre tendre,  câble de recharge pour téléphone intelligent, livre: ce sont tous des objets qui coûtent très cher lorsqu'on les achète avant de monter dans l'avion. Comment passer le temps à l'aéroport sans y laisser son portefeuille? Tout est dans la planification.

La base

Marie-Eve Blanchard, chroniqueuse voyage et auteure de guides, prend régulièrement l'avion. Elle recommande d'avoir avec soi un petit ensemble de base, une trousse de survie: «Je traîne une bouteille d'eau vide pour la remplir après avoir passé la sécurité. J'ai tout le temps des noix avec moi. Puis, Gravol, Tylenol, ça coûte très cher à l'aéroport en cas d'attente interminable.» Déodorant, dentifrice et brosse à dents devraient aussi faire partie de ces petits essentiels en cas de vol retardé ou de longues escales. Elle recommande également d'avoir à portée de main câbles de recharge et autres adaptateurs pour appareils électroniques.

Salons VIP

Des programmes de fidélisation et certaines cartes de crédit permettent un accès gratuit ou à moindre coût aux salons privés des aéroports. «Il ne faut pas hésiter à profiter des services offerts dans ces salons», suggère Mme Blanchard. Repas, collations, bar, journaux et magazines gratuits, prises de recharge pour appareils électroniques, bureaux de travail, etc.: tout est mis en place pour une attente confortable. On peut aussi payer des frais d'accès uniques sur place ou en ligne pour y accéder sans être titulaire d'une carte ou membre d'un programme de fidélisation. Une boisson, un magazine et un repas au terminal coûtent souvent plus cher qu'un accès à ces salons exclusifs.

Pour vous inscrire en ligne: www.executivelounges.com

Stationnement

«Si on doit absolument prendre sa voiture pour se rendre à l'aéroport, on peut bénéficier d'offres spéciales en réservant son stationnement en ligne. De plus, les membres de clubs automobiles, comme le CAA, peuvent obtenir certaines réductions», explique Annie Gauthier, porte-parole de CAA-Québec. Des offres en ligne peuvent faire économiser jusqu'à 50 %. Il faut éviter le stationnement étagé pour les longs séjours. À titre indicatif, une semaine dans le stationnement étagé coûte 175 $. À partir de 110 $, on gare sa voiture dans l'ÉconoParc relié au terminal par une navette (prix courant). Certains hôtels à proximité de l'aéroport proposent des forfaits qui incluent stationnement et navette. Pour un voyage d'une semaine, selon l'hébergement choisi, le prix dépasse à peine celui d'un stationnement à l'aéroport.

Divertissement

«Un vol est reporté, on ne sait pas quoi faire. Avoir quelque chose en main empêche de devoir acheter sur place. On prévoit tout le matériel pour passer le temps, autant pour les enfants que pour les adultes: jeux, livres, mots croisés, magazines», ajoute Mme Gauthier. Ça peut aussi vouloir dire télécharger un film sur sa tablette ou garder dans son bagage de cabine un dossier sur lequel on peut travailler. Avant de partir, il est utile de bien s'informer sur les activités offertes dans l'aérogare où l'on fera escale. On peut y retrouver une salle d'entraînement, des expositions, des salons VIP et même parfois des visites guidées à l'extérieur de l'aéroport.

Collations admises

Selon le site de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), «les aliments solides, comme les sandwichs, les pommes et les barres céréales, sont permis dans les bagages de cabine et les bagages enregistrés» lorsqu'il s'agit de voyages à l'intérieur du Canada. En revanche, certaines restrictions s'appliquent pour des destinations à l'extérieur du pays, particulièrement pour les vols vers les États-Unis. L'option d'apporter un lunch, que ce soit pour avant le décollage, dans l'avion ou en escale, peut faire économiser beaucoup. Si l'on opte plutôt pour un restaurant dans le terminal, il faut garder en tête que les prix de certaines enseignes qui possèdent également des restaurants dans l'aérogare sont majorés et que l'alcool coûte souvent beaucoup plus cher.

Pour connaître la politique des aliments permis au terminal: www.acsta.gc.ca/voyageravecdesaliments

Les escales et les transporteurs au rabais

Lorsque l'on planifie l'achat d'un vol international, certaines offres aussi fracassantes qu'alléchantes impliquent de très longues escales. «On se retrouve avec des escales de plusieurs heures pour économiser 100 $, mais pendant cette période d'attente, on doit boire, manger, etc.», met en garde la chroniqueuse Marie-Eve Blanchard. Non seulement il faut bien planifier ses besoins pour éviter d'avoir à acheter ce qui nous manque au terminal, mais il faut avant tout s'interroger sur l'économie réelle que proposent certains transporteurs au rabais. Surtout si, en fin de compte, on doit prendre un ou deux repas et acheter quelques boissons à gros prix à l'aéroport.