On n'est pas encore parti, mais déjà le budget est décimé... C'est souvent l'impression qu'ont les voyageurs lorsque vient le temps d'acheter les billets d'avion. Le hic: la meilleure aubaine sur l'internet n'est pas forcément la meilleure option pour les voyageurs au long cours. Avant de passer à la caisse, surtout virtuelle, la vigilance s'impose. Quelques aspects auxquels prêter attention pour de meilleures économies... et éviter les surprises désagréables.

Acheter tôt

Une des plus grandes erreurs que commettent les voyageurs? Attendre à la dernière minute pour acheter les billets d'avion, dans l'espoir de voir surgir l'aubaine du siècle. «Les occasions de dernière minute, ça n'existe plus, lance Jean-Richard Boucher, directeur du développement des affaires au Québec pour Voyages Campus. Oui, il y a parfois de super aubaines, par exemple pour remplir un vol qui n'est pas plein, mais il ne faut vraiment pas compter là-dessus. Surtout que ces billets au rabais sont vendus avec des conditions très strictes, notamment pour la date de retour et les modifications possibles.»

Si les prix des billets d'avion fluctuent en fonction d'une loi de l'offre et de la demande impossible à prévoir avec exactitude, certaines tendances sont observées.

Ainsi, une enquête réalisée récemment par le site CheapAir révèle que les billets d'avion vers l'Europe sont, en moyenne, à leur prix le plus bas 151 jours avant le décollage. L'enquête portait sur les vols au départ des États-Unis, mais on peut supposer que les résultats sont assez semblables au Canada.

«Pour les vols vers les États-Unis, les meilleurs prix sont offerts pour les billets achetés 21 jours ou plus avant le départ», ajoute Catherine Dionne, conseillère chez Voyages Campus.

Prévoir les changements

L'époque des billets ouverts, sans date de retour fixée au préalable, est révolue. Aujourd'hui, les voyageurs au long cours choisissent une date de retour approximative... et prévoient le budget nécessaire pour faire un changement de date.

Avant d'acheter le billet d'avion, il faut donc s'assurer que ce changement est possible et, si oui, à quel prix.

Selon Catherine Dionne, les frais de changement varient entre 75 et 400$, selon le transporteur et la ville de départ. «En moyenne, les compagnies exigent des frais de base de 250$ pour faire un changement de date. Par contre, le voyageur devra débourser davantage si les places encore libres sur le vol choisi sont d'une catégorie tarifaire supérieure.»

Éviter les casse-tête

Sur papier, certains bons plans semblent sans faille. Dans la réalité, ils peuvent occasionner de grands ennuis. Et coûter une fortune.

Un exemple? Acheter un billet aller simple en se disant qu'on trouvera un billet de retour au moment voulu. «Une mauvaise idée, dans presque 100% des scénarios», dit Catherine Dionne. Les billets aller simple sont souvent très chers (plus qu'un aller-retour parfois) et, en haute saison, il est possible qu'aucun siège ne soit libre avant plusieurs jours.

Autre mauvaise idée: acheter deux billets séparément, sans prévoir suffisamment de temps entre les deux vols. Exemple: acheter un billet Montréal-Paris avec Air Transat puis un Paris-Rome avec Alitalia. Si une grève, une tempête ou un bris mécanique provoque un retard suffisant pour rater la correspondance, le deuxième billet est perdu. Ni Alitalia ni Air Transat n'assumeront la responsabilité du vol raté.

La durée de validité des billets d'avion peut aussi donner des maux de tête aux globe-trotters mal informés. Chaque billet remis est valide pour une durée déterminée, en général un, trois, six ou douze mois. Au-delà de cette période, le billet est périmé. Et les billets à prix très bas ont souvent une période de validité très courte...

Des voyageurs insouciants oublient aussi parfois que les durées de séjour en territoire étranger ont des limites. En Europe, par exemple, un citoyen canadien ne peut pas passer plus de 90 jours sur le territoire sans détenir un visa de travail. Visa qui doit impérativement être obtenu avant le départ.

Aux États-Unis, le séjour des voyageurs canadiens ne doit pas dépasser six mois consécutifs. Pour prolonger le séjour, il faut faire une demande aux services d'immigration américains.

Quelques sites à consulter

skyscanner.com

Pour les aubaines sur les billets d'avion et l'outil de recherche qui suggère les destinations les moins chères selon le point de départ.

montreal.yulair.com

Pour les aubaines sur les vols à partir de Montréal

google.ca/flights

Pour l'outil pratique qui permet de connaître l'évolution des prix selon la date.

voyagescampus.com

Un bon point de départ pour des conseils avisés.