Vous rêvez d'assister à un Grand Prix à l'étranger? Monaco, Monza ou Spa sont des destinations qui vous attirent?

C'est évidemment possible pour les amateurs québécois de sport automobile d'assister à des épreuves du Championnat du monde de Formule 1 à l'étranger. Ils étaient d'ailleurs très nombreux, il y a deux semaines, dans la principauté de Monaco, pour suivre le passionnant Grand Prix disputé dans les rues étroites de la principauté.

«Nous suivons la Formule 1 depuis des années, a raconté Jacques Lalonde, un Montréalais d'une trentaine d'années, vêtu de rouge Ferrari, qui était accompagné d'un groupe d'amis tout aussi en couleurs.Ça faisait longtemps qu'on voulait venir à Monaco et l'occasion s'est présentée cette année.»

«C'est vraiment impressionnant. Nous avons des billets dans des gradins qui offrent une vue imprenable sur le port, les yachts des millionnaires et même les paddocks de F1, un peu plus loin. L'ambiance est incroyable.»

La plupart des amateurs font affaire avec les agences spécialisées qui proposent des forfaits très complets incluant l'hébergement, les billets pour le Grand Prix et différentes options en fonction de l'épaisseur de votre portefeuille... À Monaco, par exemple, si on peut s'en sortir pour environ 2250$ (vol non inclus), on peut aussi s'offrir un forfait VIP à près de 15 000$!

Marc Savoie, de l'agence Formula Tours, explique qu'ils sont quelques centaines de Québécois chaque année à réserver des forfaits pour le Grand Prix de Monaco ou celui d'Italie.

«Monza, en Italie, est une destination de prédilection pour les Québécois. Nous proposons d'ailleurs le Monza Tifosi Tour, un voyage de sept jours, qui permet aussi de visiter plusieurs endroits liés au sport automobile en Italie.»

Le souvenir de Gilles Villeneuve, le pilote québécois qui a fait les beaux jours de la Scuderia Ferrari au tournant des années 80, en attire plus d'un en Italie. Les visiteurs peuvent d'ailleurs se rendre à Maranello, la ville de Ferrari, où ils peuvent voir le monument érigé à la mémoire de Villeneuve après son tragique accident en Belgique en 1982.

«Nos clients québécois sont surtout intéressés par l'Italie, Monaco, la Belgique (à Spa-Francorchamps) et un peu par l'Espagne, explique Marc Savoie. Les destinations plus exotiques - le Japon, la Chine, Bahreïn ou Abou Dhabi - ne sont pas très populaires et nos rares clients pour ces Grands Prix sont des étrangers, des Russes ou des Asiatiques.»

Planifier son voyage

Quelle que soit la destination sur le thème de la F1, il faut bien préparer son voyage. Il peut par exemple être très avantageux de loger dans une ville voisine de celle où est disputé le Grand Prix.

C'est évident pour le Grand Prix de Monaco, où les hôtels sont inabordables. La plupart des visiteurs sont hébergés à Nice ou ailleurs sur la côte. Le service de train, très efficace pendant le Grand Prix, relie en quelques minutes la Principauté aux villes voisines, aussi bien vers Nice ou Cannes à l'ouest, que vers Menton et l'Italie à l'est.

En revanche, certaines destinations sont plus difficilement accessibles. Les circuits de Shanghai ou Bahreïn sont situés à une cinquantaine de kilomètres du centre-ville et les déplacements n'y sont pas évidents.

On peut aussi improviser un voyage F1. À Monaco par exemple, Louis Gagnon et Denise Laramée, un couple de Longueuil, ont acheté leurs billets sur place auprès de revendeurs. «Ce n'était pas donné (300 euros - 429 $ - le billet pour le dimanche, jour du Grand Prix), mais nous avions de bonnes places», a souligné M. Gagnon.