Mars. Il est déjà temps de commencer à planifier les prochaines grandes vacances. En dehors des grands classiques que sont les vacances à la mer, au chalet, en camping ou dans les parcs d'attractions, voici des suggestions inspirantes, pour vous amener sur d'autres chemins, briser la routine et vivre des vacances différentes.

1. Conduire d'un océan à l'autre

Peu de pays peuvent se targuer de toucher à deux des plus grands océans de la planète, de receler une variété notable de paysages et d'être somme toute sécuritaires : le Canada et les États-Unis constituent la toile de fond idéale pour le road trip ultime. Qui n'a pas rêvé de mouiller les pieds dans l'Atlantique, puis de partir vers l'ouest, en traversant montagnes, forêts, petites villes, routes sinueuses, ponts, grandes villes pleines de gratte-ciel, plaines, désert, emprunter la mythique route 66 de Chicago à la Californie? Puis finalement, affronter les puissantes vagues de l'océan Pacifique. Plusieurs itinéraires sont possibles, c'est à vous seul d'établir votre liste d'incontournables. Fans d'Elvis et de blues, n'oubliez pas d'arrêter à Memphis! Le comment et les détails d'un tel voyage ne sont pas importants, c'est le pourquoi qui l'est : pour découvrir notre vaste continent, avec ses beautés et ses laideurs, et élargir nos horizons.

2. Remonter à ses racines

Savez-vous où votre ancêtre s'est établi lorsqu'il est arrivé au Québec? Savez-vous d'où il venait en France ou dans un autre pays? Bref, savez-vous d'où vous venez, vraiment? Un voyage sur les terres ancestrales peut s'avérer des plus enrichissants, comme un pèlerinage personnel. Le monde est petit, et on se découvre rapidement des liens insoupçonnés avec des amis, des personnages célèbres... On peut choisir de remonter à ses racines en allant visiter la terre ancestrale ici même au Québec, ou se faire la totale et remonter à la mère patrie.

Pour trouver des informations : www.nosorigines.qc.ca, www.sgcf.com et www.genealogiequebec.com.

3. Explorer un volcan

Pour certains, les voyages sont l'occasion idéale de vivre des sensations fortes! Alors pourquoi ne pas vous servir un cocktail unique fait d'un mélange de fascination et de peur? C'est probablement ce que vous ressentirez aux abords d'un volcan actif. Et ne vous y trompez pas : là où il y a de la fumée, il y a du feu. Apparemment, voir de la lave de ses yeux nous fait comprendre tous les sens du mot dévastateur. L'un des volcans les plus actifs au monde est le Kilauea (photo), sur la grande île d'Hawaii. Il est en constante éruption depuis 1983, non pas par le sommet, mais par une cheminée latérale, sorte de rivière de roche en fusion qui coule dans un long tunnel souterrain pour aller se déverser dans l'océan.

4. Grimper une montagne

Il ne s'agit pas ici de partir à la conquête de l'Everest ou du Kilimandjaro pendant ses vacances, mais bien de se lancer un défi en fonction de ses capacités. N'importe quel être humain en forme est capable de se rendre au sommet d'une montagne, en formule randonnée, bien sûr, et non en escalade. C'est une occasion fort intéressante de traverser différentes zones de climat et de végétation en une seule journée. Par exemple, le mont Washington, dans le New Hampshire, avec une altitude de 1916 mètres, enregistre des différences de 10 à 15 degrés Celsius entre la base et le sommet - où il peut même faire très mauvais. Au Québec, le Parc national de la Gaspésie est un paradis pour les randonneurs, avec les monts Jacques-Cartier, Richardson, Albert et Logan. Au sud du Québec, les monts Gosford et Mégantic offrent également de très beaux panoramas.

5. Voir le soleil de minuit

Le 21 juin, qui marque le solstice d'été, le soleil ne se couche pas au cercle polaire arctique. Plus on s'approche du Nord, plus le soleil reste haut dans le ciel et plus s'étire cette période magique où on peut profiter du soleil de minuit. On peut observer ce phénomène à quelques endroits, dont le Yukon, au Canada, et le nord de la Norvège. Là-bas, le soleil ne se couche jamais en été, et on ne sait plus très bien distinguer le jour de la nuit, la nuit n'étant qu'une version plus pâle du jour. Au Yukon, on peut apprécier des ciels absolument magnifiques et des journées d'une luminosité qui ne tarit tout simplement pas. Le soleil refuse de se coucher. Partout, des plaisirs en plein air à toute heure, et des festivals où l'on peut danser sous le soleil... à minuit.

6. Dormir dans le désert

Le désert n'est pas un lieu de vacances auquel un Québécois va penser a priori. Selon les histoires et témoignages de ceux qui l'ont vécu, s'endormir dans le silence du désert est toute une expérience. On peut parcourir le désert à dos de chameau ou de dromadaire, toujours en compagnie de guides-chameliers, et dormir à la belle étoile si les conditions météo le permettent. Autour d'un bon feu, dégustez la nourriture préparée par les guides (légumes, riz, tajines, thé au lait sucré). Sous d'épaisses couvertures, laissez-vous avaler par la nuit noire et les étoiles qui forment un dôme au-dessus de votre tête. Une version plus «luxueuse» existe, les camps du désert, avec tente privée, salle de bains, chauffage, air climatisé. Des suggestions : le Sahara (pays d'Afrique du Nord), le désert de Thar (au nord-ouest de l'Inde) ou l'Australie.

7. Pèlerinage architectural

Vous vous êtes promis de voir une fois dans votre vie la tour Eiffel, le Taj Mahal, la Grande Muraille de Chine? Peut-être le temps est-il venu de tenir votre promesse, d'autant plus que certains des joyaux architecturaux de la planète subissent l'épreuve du temps et perdent lentement de leur lustre. Par exemple, le Taj Mahal (photo), ce mausolée de marbre blanc situé à Agra, en Inde, est progressivement en train de jaunir en raison de la pollution de l'air. Parmi les autres sites à visiter pour leur valeur architecturale, notons le Colisée de Rome, la basilique Sainte-Sophie à Istanbul, la Grande Muraille de Chine - la structure architecturale la plus importante jamais construite par l'homme. Du côté des Amériques, l'ancienne ville maya de Chichén Itzá, située dans la péninsule du Yucatán, au Mexique, et Machu Picchu, ancienne cité inca du XVe siècle au Pérou.

8. Faire une retraite

Ici, on parle plus de voyage intérieur que de tourisme. Si vous souhaitez reprendre contact avec vous-même depuis un bon bout de temps ou chasser le stress accumulé, battez en retraite. Retraite de yoga, de méditation, cure de santé, retraite de silence chez les moines, appelez cela comme vous le voulez, mais l'idée est de décrocher, de prendre soin de soi et de recharger ses batteries. Il est généralement déconseillé de partir en groupe ou même avec un ami : c'est un temps pour soi. Vous pouvez partir en retraite dans votre propre région ou à l'autre bout de la planète, cela dépend du budget, du temps et du type de retraite.

Pour des suggestions, au Québec : www.evolution101.com/quelques_adresses_pour_une_retraite_ au_quebec.htm

9. Aller voir une espèce en danger

Le béluga est sans doute le mammifère marin menacé le mieux connu des Québécois. Sa population dans l'estuaire du Saint- Laurent se situe entre 500 et 1000 individus. Plusieurs expéditions sur le fleuve permettent d'observer cette petite baleine blanche. Un autre animal dont l'habitat est menacé est le célèbre ours blanc. Mais le roi de la banquise voit son trône fondre, petit à petit, avec pour conséquence qu'il aura de plus en plus de difficulté à chasser les phoques dont il a besoin pour se nourrir. Sur les rives de la baie d'Hudson, au nord du Manitoba, le village de Churchill est la capitale mondiale des ours polaires. Plus de 1000 d'entre eux traversent la région, au moment où se forme la banquise, pour rejoindre leurs territoires de chasse, et font une pause dans ce coin reculé pour la plus grande joie de leurs admirateurs.

10. Wwoofer dans une ferme

Nourrir des animaux, aider à construire un enclos, traire des chèvres ou cueillir le thé, ça vous tente? Si oui, le wwoofing est pour vous. Wwoof pour World Wide Opportunities on Organic Farms. En échange de quelques heures par jour de travail bénévole, des fermes bios, un peu partout dans le monde, vous offrent le gîte et le repas. Il suffit de s'inscrire (environ 50 $) sur le site wwoof.org et de choisir son hôte dans la liste. Il faut évidemment payer son transport et ses dépenses personnelles. On convient d'avance avec son hôte des détails du séjour, comme les tâches, le nombre de jours, le type d'hébergement. On peut aussi wwoofer dans une ferme au Québec en passant par le site canadien wwoof.ca.