(Sainte-Anne-de-la-Pérade) Après presque un mois d’attente, la saison de pêche aux petits poissons des Chenaux s’ouvrira vendredi à Sainte-Anne-de-la-Pérade, après avoir été ralentie par la pandémie et par Dame nature. L’évènement devrait s’étendre sur un peu moins d’un mois, soit jusqu’au 21 février.

L’Association des pourvoyeurs avait également été forcée d’attendre le feu vert de la Santé publique en décembre avant de pouvoir procéder, ce qu’elle a finalement obtenu.

C’est un véritable soupir de soulagement qu’a poussé le président de l’Association, Steve Massicotte, alors qu’accompagné de plusieurs pourvoyeurs, il mettait la main à la pâte pour les derniers préparatifs en vue de la pêche au poulamon.

« L’installation a très bien été », commente-t-il.

Les prochaines heures seront consacrées à peaufiner la glace et à terminer l’installation du village de pêche.

Ainsi, la saison sera presque deux fois plus courte qu’une saison régulière.

S’il y a une bonne nouvelle pour les pourvoyeurs, c’est que le téléphone du Bureau d’accueil touristique de la MRC des Chenaux, situé à Sainte-Anne-de-la-Pérade, ne dérougit pas depuis le week-end dernier.

« Ça commence à appeler vraiment beaucoup. Les gens ont beaucoup de questions », raconte Alicia Couture-Pineau, téléphoniste du Bureau touristique.

« Les gens demandent si c’est ouvert ou pas cette année, quelles sont les mesures sanitaires à respecter, quels sont les tarifs ou encore s’ils doivent apporter leur matériel de pêche ou pas », détaille-t-elle.

La mairesse s’abstiendra

Opposée à la tenue de l’évènement depuis le début des discussions sur sa tenue, la mairesse de Sainte-Anne-de-la-Pérade n’entend pas changer d’avis.

« Ma position demeure la même. On n’a pas le choix, la Santé publique a autorisé l’évènement », soutient Diane Aubut, qui affirme avoir de la difficulté à comprendre comment une telle activité peut être autorisée alors que des efforts sont demandés par le gouvernement sur plusieurs autres aspects.

« Comme municipalité, on regarde ça dans un contexte habituel et ça contribue au développement économique et touristique, mais cette année, tout ce qu’on souhaite, c’est que ça se passe bien et que l’évènement ne devienne pas un foyer d’éclosion. Si, par malheur, quelque chose arrive, ce sera difficilement acceptable. »

D’ailleurs, la mairesse n’entend pas aller taquiner le petit poisson des Chenaux cette année.

« Je vais m’abstenir. Je vais me reprendre l’an prochain. Tout ce qu’on souhaite, c’est que 2022 soit une édition normale », confie Diane Aubut qui assure qu’elle regardera « de près » l’évolution de la situation concernant l’affluence.

La mairesse et l’Association des pourvoyeurs sont à couteaux tirés depuis que la magistrate a affirmé publiquement « ne pas cautionner » l’évènement. Elle affirme d’ailleurs ne pas avoir eu de contact avec l’Association pour savoir comment se déroulaient les préparatifs de l’édition qui débute.

Dans une année régulière, la pêche au poulamon attire entre 95 000 et 100 000 visiteurs, pour des retombées économiques estimées à 6 millions.