« C’est malade ! Débile ! Vraiment trippant ! » Ces quelques mots gribouillés dans notre carnet de notes à notre sortie du simulateur de chute libre ont été répétés maintes et maintes fois sur le trajet du retour. Comme si nos jeunes testeuses et nous-mêmes n’arrivions pas à assimiler l’expérience que nous venions de vivre. « C’était trop cool », ont clamé en chœur Violette, 9 ans, et Sarah-Ève, 7 ans.
Les vols en chute libre intérieure offerts chez iFly Montréal nous intriguaient depuis l’ouverture des installations à Laval, en 2009, sous le nom de SkyVenture Montréal. Une activité que nous avions inscrite sur notre liste de choses à essayer un jour.
Retour dans le passé, à quelques minutes de vivre l’expérience. L’excitation se transforme en inquiétude. Que faire si nous ne réussissons pas à voler ? « Ça arrive parfois ? », demandons-nous, légèrement anxieuse, à Jean-Christophe Ouimet. « Non, répond le directeur d’iFly Montréal, notre instructeur de la journée. C’est sûr que la progression est différente d’une personne à l’autre. Mais, pour vrai, ce n’est pas si difficile que ça. L’élément clé, c’est d’être relax. »
« Relax… », répétons-nous, en doutant de notre capacité à nous détendre.
C’est toutefois une directive si importante qu’elle fait partie des quelques gestes que l’instructeur apprend aux participants avant leur entrée dans la puissante (et bruyante !) soufflerie verticale. Se détendre, allonger ou plier les jambes, soulever ou baisser la tête, étendre les bras sont les indications dont nous aurons besoin pour voler aujourd’hui.
Après avoir enfilé une combinaison rouge, un casque et mis des bouchons d’oreilles, notre trio est prêt à vivre sa première simulation de chute libre. Un vote, dont nous contestons encore le résultat, détermine que la plus âgée s’élancera d’abord.
À notre grande surprise, nous adoptons assez aisément la position de vol. Guidée par Jean-Christophe Ouimet, nous nous sentons même rapidement… détendue. Le vol n’est en rien terrifiant. C’est plutôt exaltant, comme en témoignent nos sourires et nos rires tout au long de l’activité.
Il n’est pas nécessaire d’être en grande forme physique pour vivre l’expérience. « L’éventail de la clientèle est vraiment très large », indique Jean-Christophe Ouimet. De 3 à… 94 ans, soit l’âge du client le plus vieux accueilli à Laval.
Au-dessus des montagnes
Après quelques vols de base d’une durée d’une à deux minutes, le temps est venu d’essayer la nouveauté : la réalité virtuelle. « Dans la soufflerie, on a la même position qu’on a en chute libre. On fait les mêmes manœuvres. On a le même feeling. Avec le visuel, ça ajoute vraiment une couche à la simulation », explique le directeur des installations, qui reçoit souvent des parachutistes professionnels.
Sept vidéos sont offertes dans le cadre de l’expérience iFly 360 VR. Il est par exemple possible de survoler des montagnes enneigées, un canyon ou la mer à la manière d’un vol en combinaison ailée (wingsuit).
Je saute en parachute depuis plusieurs années. J’ai fait une tonne de souffleries. Malgré ça, j’ai vraiment été surpris. […] La simulation est vraiment bonne.
Jean-Christophe Ouimet, directeur d’iFly Montréal
Nous n’avons jamais sauté en parachute, contrairement à notre instructeur qui a fait environ 4000 sorties, mais nous avons beaucoup aimé l’expérience de réalité virtuelle. Survoler une chute comme un oiseau sans vivre l’angoisse de se lancer dans le vide est génial ! Ce dernier vol a d’ailleurs été le coup de cœur de nos deux jeunes testeuses.
Pour notre part, nous avons préféré les moments où notre instructeur nous faisait planer plus haut dans le tunnel de la soufflerie, puis redescendre. La poussée d’adrénaline ressentie était énergisante.
Tout un sport
« Ce n’est pas qu’une chose à cocher de sa bucket list », indique Jean-Christophe Ouimet, au sujet de l’expérience iFly. Une phrase qui nous fait sourire en pensant à notre propre liste.
« Le vol sur le ventre, c’est la base. Mais on peut voler sur le dos, à l’envers. Il y a un paquet d’affaires à apprendre. C’est plus que juste un truc à essayer. C’est vraiment un sport », poursuit-il.
Un sport, le bodyflight, qu’il maîtrise parfaitement, lui qui a déjà été champion canadien dans la discipline du Dynamic 2 Way.
En fin de séance, il nous fait d’ailleurs une impressionnante démonstration de son savoir-faire. Il tourbillonne dans les airs avant de s’élancer comme un superhéros et de voler la tête à l’envers.
Pour atteindre ce niveau, nous aurons besoin d’énormément d’heures d’entraînement. Un défi qui semble toutefois plaire à Sarah-Ève, qui aimerait revenir « des millions de fois ».
Différents forfaits permettent de vivre l’expérience iFly 360 VR, qui s’adresse aux personnes de 6 ans et plus. Les tarifs débutent à 89,95 $ pour trois vols, dont un avec la réalité virtuelle.
Consultez le site d’iFly Montréal