Il y a un nouveau venu dans le monde de l’hôtellerie de luxe à Québec. Ouvert depuis l’automne 2019, le Capitole Hôtel n’a pas eu la plus facile des réouvertures, mais il se reprend bien cet été. Nous avons voulu voir à quoi ressemblait ce complexe à la fois culturel, touristique et gastronomique maintenant achevé.

Devant la très grouillante place d’Youville, il y a désormais deux salles de spectacle (Le Capitole et Le Diamant), deux restaurants (Il Teatro et BŌ Cuisine d’Asie) et un hôtel de 109 chambres et suites. On parle désormais d’un « Carré des spectacles », qui inclut aussi le Palais Montcalm directement en face.

Les travaux d’agrandissement de l’hôtel ont duré plus de 18 mois. Ce n’était pas une mince affaire. L’ancien bâtiment avait 40 chambres. On a construit un tout nouveau pavillon moderne, vitré, sur le côté nord de la structure existante.

  • L’édifice historique du Capitole est toujours aussi impressionnant.

    PHOTO ANDRE OLIVIER LYRA, FOURNIE PAR LE CAPITOLE HÔTEL

    L’édifice historique du Capitole est toujours aussi impressionnant.

  • Cette passerelle relie la réception aux chambres.

    PHOTO ÈVE DUMAS, LA PRESSE

    Cette passerelle relie la réception aux chambres.

  • Certaines chambres donnent une superbe vue sur la ville.

    PHOTO ANDRE OLIVIER LYRA, FOURNIE PAR LE CAPITOLE HÔTEL

    Certaines chambres donnent une superbe vue sur la ville.

  • La salle à manger du BŌ, signée Etienne Bernier Architecte, est tout en grands volumes et en courbes.

    PHOTO JESSY BERNIER, FOURNIE PAR LE CAPITOLE HÔTEL

    La salle à manger du BŌ, signée Etienne Bernier Architecte, est tout en grands volumes et en courbes.

  • Intérieur du complexe

    PHOTO CAROLINE FOURNIER

    Intérieur du complexe

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Pour accéder à l’hôtel, on entre par le 972, rue Saint-Jean et on monte jusqu’au septième étage. L’ascenseur s’ouvre sur la réception. Puis une passerelle vitrée mène aux chambres et suites, disposées sur neuf étages, ainsi qu’à la piscine, au gym et à la terrasse.

Dans les espaces privés, la décoration est sobre et élégante, avec des murs blancs revêtus de lambris, du mobilier gris et quelques accents de bleu. Notre suite avait deux pièces et une baignoire autoportante dans la chambre, avec vue sur le Vieux-Québec. Wow !

L’« Asie des Moussons »

Pour souper, on peut descendre à l’un des deux restaurants du bâtiment. Le BŌ, ouvert depuis un an seulement, a été pensé pour bien s’assortir au Diamant, l’espace de diffusion de Robert Lepage. L’amour pour le Japon du célèbre créateur n’est pas un secret.

Mais les équipes de cuisine et de design n’ont pas voulu se limiter au pays du Soleil-Levant et ont décidé d’embrasser beaucoup plus large, avec un thème pour le moins flou, soit l’« Asie des Moussons ».

Cela se traduit par un menu où les cuisines japonaise, chinoise, coréenne, thaïlandaise, entre autres, sont sollicitées pour créer des plats qui ne sont pas du tout traditionnels, mais néanmoins savoureux. Nous y avons d’ailleurs mangé un exceptionnel plat de poisson, du doré croustillant sur lit d’avoine nue.

PHOTO FRÉDÉRIC LAROCHE, FOURNIE PAR LE CAPITOLE HÔTEL

Ces pétoncles font partie des plats principaux du BŌ Cuisine d’Asie.

Le chef, Vincent Morin, a lui-même un parcours hybride en cuisine. Il a tenu une table du terroir québécois en Beauce avant de se lancer dans les spécialités nipponnes à l’ancien Yuzu du quartier Saint-Roch. Aussi travaille-t-il majoritairement avec des ingrédients québécois, au BŌ. Il utilisera par exemple de la caméline grillée à la place des graines de sésame, du chaga de nos forêts, du thé des bois, des oursins, des algues et d’autres trésors du Saint-Laurent, etc.

Mais le fait de confier un si vaste et complexe répertoire culinaire à une équipe de service qui n’est peut-être pas suffisamment informée mène parfois à des raccourcis un peu gênants. On préférerait moins de mise en scène et d’appellations approximatives. Les cocktails et les plats s’expriment fort bien d’eux-mêmes. La carte de saké est particulièrement impressionnante en cette période de pénurie où les restaurateurs s’arrachent les rares brassins.

Bref, on sort du BŌ cuisine d’Asie un peu perplexe, mais repus, pour monter directement à la chambre. On pourra toujours passer au Clubby Bar du sixième étage pour un digestif, si bain et plumard ne sont pas plus tentants.

L’autre restaurant du « complexe »

Le matin, après un café à la chambre, il est possible de prendre le petit-déjeuner à l’autre restaurant du « complexe », Il Teatro, lui-même rénové il y a peu de temps. On achète un très abordable coupon à la réception pour 15 $ avant taxes. Celui-ci donne accès au fort alléchant menu à la carte.

PHOTO ANDRE OLIVIER LYRA, FOURNIE PAR LE CAPITOLE HÔTEL

Les petits-déjeuners sont servis au restaurant Il Teatro.

Nous n’en avons pas fait l’expérience, préférant plutôt une promenade rue Saint-Jean pour découvrir les petits commerces locaux. C’est un autre avantage de la situation géographique très centrale du Capitole, qui permet d’explorer bien des quartiers à pied. Pour la clientèle plus fortunée, la conciergerie peut également organiser une visite de l’île d’Orléans avec chauffeur, une visite des baleines en hélicoptère, voire une dégustation d’huîtres à l’Île-du-Prince-Édouard en jet privé !

Le prix des chambres et des suites varie énormément en fonction de la saison et de la catégorie. On pourra payer autour de 340 $ pour une chambre citadine à partir d’octobre, mais le tarif moyen d’été se situe plus près de 500 $. L’immense suite 9e ciel, qui peut accueillir jusqu’à six personnes et où Avril Lavigne a déjà séjourné, entre autres vedettes, coûte au minimum 3000 $ la nuit.

Consultez le site du Capitole Consultez le site du BŌ Cuisine d’Asie