Vous redoutez la facture de vos vacances estivales en famille ? Différentes astuces permettent de s’amuser sans se ruiner. La Presse a demandé à Martin Soucy, président-directeur général de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, quelques conseils pour diminuer les coûts associés aux activités, mais aussi à l’alimentation, au transport et à l’hébergement.

Magasinez les forfaits

Les sites internet de chacune des régions touristiques proposent des forfaits qui rassemblent quelques activités et permettent d’économiser sur la facture totale. « On n’est pas habitué de consommer par forfaitisation au Québec », indique Martin Soucy, qui affirme toutefois que ça en vaut la peine.

Sortez prendre l’air

L’entrée dans les parcs nationaux, autant ceux de la SEPAQ que de Parcs Canada, est très abordable pour les adultes et gratuite pour les moins de 18 ans. La location d’équipement pour les jeunes l’est aussi du côté du réseau provincial. « Souvent, il y a des activités découvertes avec des guides qui sont offertes gratuitement sur place », ajoute Martin Soucy. Le Québec compte également 175 parcs régionaux accessibles à peu de frais. D’excellentes raisons d’aller jouer dehors.

Visitez des économusées

Partout au Québec, quelque 300 artisans accueillent les touristes pour leur faire découvrir leurs façons de travailler et leurs produits. Des visites gratuites ou peu coûteuses « très enrichissantes », soutient Martin Soucy.

Pique-niquez

Au lieu de multiplier les sorties au restaurant, on pique-nique. Le repas sera encore meilleur avec des aliments locaux achetés directement des producteurs croisés sur notre route.

Réservez directement auprès de l’hôtel

Si on souhaite louer une chambre d’hôtel, mieux vaut le faire directement auprès de l’établissement visé, affirme Martin Soucy. « Souvent, ce sont les meilleurs prix. »

Misez sur les transports en commun

Même en vacances, on peut opter pour les transports en commun, que ce soit pour se promener en ville ou pour se rendre à destination. Par exemple, des navettes-nature en partance de Montréal vous amènent à peu de frais dans différents parcs nationaux. Planifiez des vacances à vélo est aussi un bon moyen d’économiser sur l’essence.

Comment jongler entre les envies des enfants et un budget limité ?

Dès votre arrivée au parc de la Chute-Montmorency, votre enfant voit le téléphérique : « Maman, je veux faire un tour ! » Puis, plus tard, il aperçoit la tyrolienne : « On peut l’essayer, papa ? » Pour ménager votre budget, vous n’aviez pas prévu ajouter ces deux activités à l’horaire, mais vous ne voulez pas décevoir votre enfant. Que faire ?

« Quand on sait qu’on s’en va dans un lieu où il peut y avoir des activités supplémentaires avec des coûts, il faut définir notre budget à l’avance », conseille la psychologue Nathalie Parent.

Selon elle, il est bien d’expliquer à son fils ou sa fille les limites financières qu’on s’impose. « Pour les plus jeunes, on peut utiliser des jeux pour l’illustrer. » Par exemple, on prend des bonbons pour représenter le budget qu’on s’est fixé et d’autres pour symboliser les désirs de l’enfant. A-t-on assez de bonbons pour répondre à tous ses désirs ?

Une fois sur place, votre jeune est tout de même déçu ? « C’est normal », croit l’autrice de nombreux livres sur les émotions des enfants. On prend le temps de l’écouter et de lui dire qu’on le comprend, suggère-t-elle. Toutefois, cette humeur ne doit pas teinter le reste de la journée.

Si l’enfant boude, on peut lui parler de ce qu’on ressent comme parent, propose la psychologue. Lui dire, par exemple, pourquoi on pense que la randonnée pédestre va lui plaire. On peut aussi l’impliquer pour qu’il trouve des solutions afin que toute la famille passe une belle journée malgré cette déception.

Nathalie Parent rappelle que de ne pas tout donner à son enfant lui servira à long terme. « Dans la vie, tôt au tard, il va voir qu’il ne peut pas tout avoir. »