Pour préparer son guide, Sébastien Diaz a visité environ 140 adresses. Semaine après semaine, ses copains et lui partaient à la recherche de l'inédit. Des restaurants clinquants aux bars de danseuses, en passant par des boutiques surchargées, il a presque fait une surdose de kitsch, admet-il. Quelques établissements demeurent tout de même dans son carnet , histoire de «changer de dimension» de temps à autres. Voici ses cinq coups de coeur.

Taverne Cou-Cou

Situé rue Bélanger, le bar sert de la Labatt 50 aux jeunes, parce que la Laurentide, c'est pour les plus vieux, a expliqué une serveuse à l'auteur de Montréal Kitsch. Multigénérationnelle, la taverne vibre au son des prestations du duo rétro Unisson les vendredis et les samedis soirs. «J'ai découvert le Cou-Cou un soir par hasard, se souvient Sébastien Diaz. Eh bien j'y suis retourné plein de fois! On y retrouve toujours le même monde, assis à la même table, et toujours les mêmes chansons, mais le party lève chaque fois! C'est comme une grande famille!»

 

 

Marché haïtien-Épicerie Vaudou

Ouverte il y a 13 ans par Élie André, ex-professeur de droit, l'épicerie consacre tout un rayon au vaudou. On y trouve des poupées, des herbes nécessaires au culte, et tout un tas de fioles avec des noms inusités comme «dépit», ou encore «la mer le diable». «C'est un endroit super dépaysant! J'y suis resté 30 minutes, et quand je suis sorti, wow, j'avais l'impression de revenir de loin!» s'exclame l'auteur. Plus original que réellement kitsch, admet-il.

Kitsch'n Swell

Les propriétaires de la boutique située rue Saint-Laurent ont fait de la nostalgie un gagne-pain. Les visiteurs qui y entrent sont plongés dans un univers où les patins à roulettes traditionnels et les lampes à frange existent toujours. On y trouve des objets «not made in China», tous authentiques et fonctionnels. Un arrêt avant une grande virée kitsch à travers la ville? Pour une sortie colorée, on y trouve des vêtements et des accessoires résolument quétaines, euh pardon, kitsch.

Le Roi du Plateau

Monica Viegas, la propriétaire du restaurant de la rue Rachel Est, a tapissé les murs de son restaurant de photos Polaroid des nombreuses vedettes qui viennent goûter à sa cuisine. Ses calmars grillés et son poulet portugais lui assurent une clientèle fidèle. «C'est une place qui n'a l'air de rien. J'y suis rentré par hasard avec un groupe d'amis et on a tellement aimé l'expérience qu'on y retourne souvent, raconte l'auteur. On écoute les employés se parler en portugais derrière le comptoir, et on oublie presqu'on est à Montréal.»

Jardin Tiki

«Ça, c'est un incontournable, assure Sébastien Diaz. J'y ai même déjà amené une fille, et il n'y a rien de mieux pour casser la glace!» Côté ambiance, le restaurant déploie effectivement beaucoup d'efforts. Pont au-dessus d'un bassin avec de faux poissons, palmiers de plastique et mobilier en rotin: l'établissement exploite le kitsch au maximum. On y sert d'ailleurs de nombreux cocktails exotiques et un buffet chinois tout ce qu'il y a de plus traditionnel, comptoir de soupe won-ton inclus. L'été, le propriétaire aménage une terrasse avec des huttes de paille. La totale.