Un après-midi thématique sur le patinage, ça vous dit? Pas besoin d'attendre que l'hiver soit bien installé. Il suffira de se rendre dans le Vieux-Montréal, à compter du samedi 6 décembre, pour jumeler visites au musée et à la patinoire.

D'ici là, on peut déjà voir l'exposition Coup de patins du côté du Château Ramezay.

Le musée revient ainsi à la charge et aux sports d'hiver après avoir présenté, l'an dernier, Rocket Richard: une légende, un héritage, qui avait obtenu un bon succès. «Cette fois, on se penche davantage sur l'intégration d'un sport à une société et à une culture. Cette exposition nous permet aussi d'ajouter des objets de notre propre collection», dit Marie-Hélène Vendette, coordonnatrice à l'éducation et aux communications.

 

Présentée l'an dernier au Musée canadien des civilisations, Coup de patins aborde à la fois les patinages artistique et de vitesse et le hockey. Elle rappelle les lointaines origines de ces activités pratiquées sur glace. «Les premières mentions remontent au XIIe siècle, en Angleterre. Jusqu'à l'apparition de la lame en métal, les gens patinaient avec des bâtons, semblables à ceux utilisés pour le ski», dit Mme Vendette.

Une reproduction d'un tableau du peintre Brueghel l'Ancien montre des patineurs qui tentent tant bien que mal de patiner à Anvers, en Belgique, au XVIe siècle. Plusieurs sont représentés les fesses sur la glace. La lame de leurs patins était alors en bois. On peut facilement imaginer le niveau de difficulté.

La vie des patineurs sera grandement facilitée par l'adoption des lames en métal. Puis encore davantage par l'ajout de lanières de cuir, qui permettent de bien les fixer à la botte.

Le patinage était au départ un moyen de transport. Un édit de 1748 interdira d'ailleurs de chausser ses patins dans les rues de Montréal, afin de réduire le nombre d'accidents.

Un siècle plus tard, le patinage est un loisir répandu, peu importe la classe sociale. Avec l'apparition des premières patinoires intérieures, elle devient réservée aux bourgeois. On tient même des bals masqués sur la glace. C'est l'occasion de sociabiliser, d'observer et de se faire voir. «Il y avait une étiquette à suivre, une façon de patiner à l'époque victorienne», dit Mme Vendette.

Une des vedettes responsables de l'engouement canadien pour le patinage est Louis Rubenstein, un Montréalais qui deviendra rien de moins que champion de l'univers en 1890.

Le sport se scinde en différentes disciplines organisées. Le patinage de vitesse était le plus populaire au début du siècle.

Avoir ses patins avec soi lors d'un arrêt au musée permet d'obtenir un rabais sur le coût d'entrée.

Après s'être mis en haleine, c'est l'heure de chausser ses patins et d'imiter les Montréalais du XIXe siècle. Il s'agira par contre de patiner non pas sur le fleuve, mais à proximité, avec pour décor le marché Bonsecours.

La patinoire réfrigérée du bassin Bonsecours se trouve aux Quais du Vieux-Port. Dès le 6 décembre, elle sera ouverte de 10 h à 22 h tous les jours. Ceux qui ne possèdent pas de patins peuvent en louer sur place.

À défaut de participer à un bal sur glace, on pourra patiner au son de la musique. En soirée, des thématiques seront proposées: chansons à la mode, musique électronique, jazz ou classique selon la journée choisie.

Ceux qui fouleront la glace les samedis de décembre en soirée auront même la chance de voir les feux d'artifice hivernaux éclater dans le ciel au-dessus du fleuve. Tout un spectacle!

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Pour en savoir plus :

www.chateauramezay.qc.ca Tél.: 514-861-3708

www.quaisduvieuxport.com 514-496-PORT