Comme les grands voyages à l’étranger sont hors de question cet été, plusieurs personnes vont se tourner vers des vacances de camping au Québec. Pour certains, ce sera une première expérience sous la tente. Voici quelques trucs pour que tout se passe bien.

« Il faut viser la simplicité, fait savoir Jean-Philippe LeBlanc, guide d’aventure et fondateur de Face aux vents, organisme spécialisé dans la thérapie d’aventure. Faire du camping, ce n’est pas quelque chose qui devrait être compliqué. »

Attendre un peu avant de s’équiper

Pour une première expérience, M. LeBlanc suggère d’aller dans un prêt-à-camper, histoire de voir si on aime vraiment le camping. « C’est un peu cher, mais pour une première fois, pourquoi ne pas se donner un petit confort ? »

Sinon, on peut louer une tente, soit auprès d’une boutique de plein air, soit auprès de locapaq.com, un petit centre de location de la région de Montréal. Ou encore, on peut emprunter l’équipement, si on a la chance d’avoir un parent ou un ami qui fait du camping.

Jean-Philippe LeBlanc prône aussi la simplicité si on veut acheter sa propre tente.

Au Québec, dans la majorité des cas, on n’a pas besoin d’une tente technique super chère. Il faut simplement une tente qui se monte facilement, dans laquelle on est bien.

Jean-Philippe LeBlanc

Vouloir monter un grand chapiteau, ça peut sembler amusant comme idée, mais ça peut aussi mener à de sévères frustrations. Une tente familiale pour cinq ou six personnes pourrait être un meilleur choix.

C’est aussi une bonne idée d’emprunter, de louer ou d’acheter un petit réchaud. « La cuisine sur le feu, c’est quelque chose qu’il faut classer dans la catégorie “expérience”, met en garde M. LeBlanc. Si tu ne l’as jamais fait avant, il faut gérer tes attentes… »

S’il est important d’avoir des matelas, on peut remettre à plus tard l’achat de sacs de couchage, surtout si on part camper une ou deux nuits en plein été. « L’été, j’apporte juste une petite couverture », révèle M. LeBlanc.

Pas besoin non plus de vaisselle spécialisée de camping.

Pour une première expérience, on part avec la voiture. On n’a pas besoin de penser au poids de l’équipement. On peut donc prendre des choses qui sont à la maison.

Jean-Philippe LeBlanc

Même chose pour l’habillement. Pas besoin de veste hyperperformante pour une première expérience. Il faut simplement prévoir des vêtements imperméables, des vêtements pour le froid, des vêtements pour le chaud… et éviter si possible le coton, qui perd toutes ses qualités isolantes lorsqu’il est mouillé.

« On ne veut pas que les gens se perdent dans des achats pas d’allure », lance Jean-Philippe LeBlanc.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Les campings n’offrent pas tous le même niveau de service…

Choisir une destination pas compliquée

Pour une première expérience, c’est une bonne idée de ne pas aller trop loin de chez soi. On ne veut pas s’investir dans une grande expédition pour se rendre compte que finalement, le camping, on n’aime pas vraiment ça.

« De toute façon, cette année, c’est très tendance de rester dans sa région périphérique », lance M. LeBlanc en riant.

On peut donc penser à une virée d’une ou deux nuits dans un parc de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) ou dans un des nombreux parcs régionaux du Québec. Il faut évidemment réserver.

M. LeBlanc déconseille les parcs destinés aux véhicules récréatifs si on veut aller camper en tente. « Je trouve que ça perd un peu l’essence du camping. Et c’est bien d’aller dans un camping où il y a des tentes autour de toi, tu n’as pas envie d’avoir l’air weirdo avec ta petite tente entre deux roulottes de 56 pieds. »

Il conseille toutefois de choisir un camping qui offre tous les services essentiels, comme des blocs sanitaires. Il recommande les endroits où l’on trouve des abris pour les repas en cas de pluie.

« Monter une bâche quand c’est la première fois que tu vas en camping, ça peut être une activité amusante à faire avec les enfants, mais ça se peut que tu manques ton installation et que tu n’aies pas tant de plaisir que ça à manger sous la pluie… »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

C’est une bonne chose de s’exercer à monter sa tente avant d’arriver en forêt.

Planifier

C’est une bonne idée d’essayer de monter sa nouvelle tente (ou sa tente d’emprunt) dans la cour ou dans le salon avant de partir. « Tout Québécois a une bonne histoire à conter de tente qu’il n’a pas été capable de monter », s’amuse Jean-Philippe LeBlanc.

Il recommande aussi de planifier les repas, peut-être même de préparer des plats à la maison qu’on peut réchauffer sur place, surtout pour la première soirée.

Il est très important de gérer la question de la salubrité, surtout si on apporte de la viande. « On veut s’assurer de garder la nourriture au frais, dans la glacière. On peut la congeler avant de partir. »

Pour ne rien oublier, on peut faire une liste des choses essentielles à apporter : lampe de poche, chapeau, lotion solaire, chasse-moustiques… « Ainsi qu’un couvre-visage et du Purell », lance Jean-Philippe LeBlanc.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Bien gérer le feu constitue un des principes Sans trace.

Sans trace

Finalement, on peut prendre quelques minutes pour s’informer sur les principes Sans trace. Ce sont des règles simples à mettre en œuvre qui font beaucoup de bien à l’environnement. Les voici en quelques mots :

> Se préparer et prévoir

> Utiliser les surfaces durables

> Gérer adéquatement les déchets

> Laisser intact ce que l’on trouve

> Minimiser l’impact des feux

> Respecter la vie sauvage

> Respecter les autres usagers

Consultez le site de Sans trace Canada