Le Canada a soudainement annoncé mardi un nouveau report de l'entrée en application de l'autorisation de voyage électronique (AVE), qui sera désormais obligatoire à partir du 10 novembre pour les voyageurs originaires de pays normalement exemptés de visas, tels que les États européens.

Initialement prévu le 15 mars, puis repoussé pour des raisons techniques au 30 septembre, ce sésame doit être demandé en ligne par chaque voyageur, à qui il en coûtera 7 $.

Équivalent canadien du programme de dispense de visa en vigueur aux États-Unis depuis 2008 (Esta), l'AVE devait initialement être obligatoire dès l'hiver dernier.

Des problèmes techniques puis les difficultés d'informer les voyageurs ont amené les autorités canadiennes a différer cette mise en place.

Pour ce nouveau report, le gouvernement avance vouloir «donner aux voyageurs et aux compagnies aériennes plus de temps pour se préparer aux changements».

Pour les ressortissants de la plupart des pays, la demande est traitée en quelques minutes. Faute de cet AVE, des voyageurs pourraient être interdits d'embarquer à bord d'un avion à destination du Canada dès le 10 novembre.

Les citoyens américains ou les passagers d'un avion faisant escale de façon impromptue au Canada sont dispensés de cet AVE.

Les Français habitant à Saint-Pierre et Miquelon, devant transiter par le Canada pour prendre un vol pour la métropole, sont aussi officiellement dispensés. Mais, petite subtilité, ils devront présenter un AVE à leur retour, a prévenu l'ambassade de France au Canada.

Si le Canada est membre du Commonwealth, les Britanniques sont également obligés d'être en possession d'un AVE en cours de validité. Seule exception, la reine Elizabeth II qui est aussi chef d'État en titre du Canada et les membres de la famille royale.