La situation s'est normalisée jeudi dans le ciel belge après deux jours d'une «grève sauvage» des contrôleurs aériens qui a fortement touché l'aéroport international de Bruxelles, qui venait de rouvrir partiellement après les attentats du 22 mars.

Les contrôleurs aériens ont repris leur service au complet lors des vacations jeudi matin et jeudi après-midi, et la situation semblait encourageante pour la vacation de nuit qui devait démarrer à 22h (16h, heure de Montréal), selon un porte-parole de Belgocontrol, la société publique chargée de la sécurité du trafic dans le ciel belge.

La compagnie Brussels Airlines, contrainte d'annuler plus de 120 vols depuis mardi, espérait un retour à la normale jeudi dès la mi-journée de son activité à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, qui est sa grande plateforme d'activité.

Mercredi, 14 absences dans une équipe d'une trentaine de contrôleurs assurant le service de 7h à 15h (1h à 9h, heure de Montréal) avaient fortement perturbé le trafic aérien belge, principalement à Bruxelles-Zaventem (quelque 200 vols avaient dû être annulés), mais aussi à Charleroi (sud) d'où opèrent de nombreuses compagnies à bas coût.

Le mouvement de grève, entamé mardi après-midi, avait été décidé sans préavis par une minorité de contrôleurs opposés à un accord sur les fins de carrière prévoyant leur «mise en disponibilité» à 58 ans, contre 55 ans auparavant.

Il est intervenu dans un climat post-attentats très tendu, au point que le premier ministre belge Charles Michel a fustigé «une grève sauvage totalement inacceptable».

Le hall des départs de Bruxelles-Zaventem a été dévasté par un double attentat-suicide le 22 mars et ce n'est que le 3 avril que le trafic avait pu reprendre partiellement grâce à la mise en place d'un hall provisoire et à un renforcement de la sécurité. Un retour à la normale n'est pas prévu avant le début de l'été.